ï ïE :
CLUIATOLOGIIÎ.
juniperus; dans les Pyrénées (lal. .Í2° ,i3) à 2430» dans
les Apennins (lat. 42-«); , 1949-, dans le Canease (lat.
42-30) à 2042", sur l'Eina (lat. 37- 30) à 2014" 4u
reste , la dépression que subit sur l'Olympe la limite
supérieure de la végétation arborescente comparativement
aux montagnes de l'Europe, s'étend également à celles de
la Rouméhe qui, eu égard aux dilFérences des latitudes respectives
s'accordent passablement sous ce ra|.porl avec
l'Olympe : ainsi, selon M. Grisebach, la limite de la végétation
arborescente sur le mout Athos (lat. 40" 10) est à
1705 mètres, et par couséquent de 211 mètres supérieure
a celle de l'Olympe. D'ailleurs sur les deux montagnes cette
limite est représentée par la même essence, savoir : Vabies
pectinala DC., tandis que sur le versant septentrional du
Grimsel l'épicéa s'élève relativement bien plus haut puisqu'elle
y atteint, selon M. Martins, 1543". Sur le Peristerii
(lat. 49-43) la limite supérieure de la végétation arborescente
est à 1984 mètres et y est représentée par le pinus
cembra qui, sur le Grimsel, s'éleve à M6 mètres [¡lus haut •
surleNigde^ (lat. 40"53), la limite de la végétation arborescente
marquée par le fagm sylvatica est à 1800 mètres,
tandis que la môme espèce ainsi que Yabies pectinata DC. et
iepims laricio L. atteignent sur le Grimsel 1948 mètres;
enfin, sur le Ljubatrin (lat. 42" 15), la limite do la végétalion
arborescente est également représentée par le faena
sylvatica qui y atteint 1807 mètres. On voit donc que
presque toutes ces montagnes de la Roumélie (dont nous
(levons la connaissance botanique aux excellents travaux
<le M. Grisebach) ont leur limite supérieure de la végéta-
1. Macédoine.
2. Ibkl.
CIIAI'ITIUS VIII. -299
tion arborescente comparativement plus basse que sur les
montagnes de l'Europe, sans que cependant cette différence
soit aussi grande qu'entre ces dernières et le mont Olympe.
2. MONT ARGÉE. Sur le mont Argée il n'y a point de végétation
arborescente proprement dite, car les seules végétaux
à tige ligneuse que l'on y voie sont plutôt à l'état de
buissons. Lorsque je fis l'ascension de cette montagne en
partant du village Everek, je vis d'abord des broussailles
de qumm nana et populus yroeca; elles ne tardèrent poiut à
être remplacées par le juniperus nana, qui y fait son apparition
à environ 1302 mètres et s'élève à peu près Jusqu'à
2900 mètres, où il disparaît à son tour, en sorte que la
limite supérieure de la végétation équivalente sur le mont
Argée à la végétation arborescente, peut être approximativement
fixée à 2900 mètres. 11 en résulte que, si d'un côté
cette limite sur le mont Argée est plus élevée que sur le
mont Olympe, puisque sur ce dernier elle est de 1400 mètres
inférieure à celle du premier, taudis que la différence des
latitudes respectives est de moins de 2 degrés, d'un autre
côté le mont Argée ne l'emporte point sous ce rapport sur
la plupart des montagnes de l'Europe, vu que malgré une
position |)lus septentrionale de |)lus de 4 degrés, les Pyrénées
ne le cèdent au colosse cappadocien que de 404 mètres,
et le .Monte-Rosa seulement de 147 mètres, bien qu'il soit
de 9° plus au Nord que le mont Argée; eu revanche, sur
l'Etna, qui à un degré près est sous la même latitude, le
genévrier nain s'arrête à 887 mètres plus bas que sur le
mont Argée. Enfin, dans l'Europe méridionale, sur les montagnes
du royaume de Grenade, la limite du juniperus
nana est inférieure à celle qu'il a sur le mont Argée, eu
égard à la différence des latitudes respectives. En elTet,
î •