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elles-mêmes participent au caractèi'e cliiiiatologique des
montagnes; dans la seconde, au contraire, plusieurs des
vallées et des plaines affectent une hautoir assez peu considérable
pour jouir de l'influence des basses latitudes sous
lesquelles elles se trouvent. Parmi ces vallées et surfaces
planes, citons ^ celles du Dolomaiitchaï, du Khodjatchaï,
d'Ortatchaï, ainsi que le littoral de la charmante baie de
Makri. Toutes s'abaissent et s'élargissent considérablement
à une certaine distance de l'embouchure de ces rivières, et
leur température devient tellement douce qu'elle participe
au climat maritime du littoral méridional, climat auquel
nous avons donné pour type celui de Tarsus. C'est surtout
la vallée du Kodjatchaï {Xanthus) qui se trouve dans ce
cas, car déjà, à 14 lieues environ de l'embouchure du
fleuve, elb s'abaisse tellement qu'elle n'a plus que 170°'
d'altitude, en sorte qu'elle continue à se rapprocher de
plus en plus du niveau de la mer; aussi, lorsqu'en i 848 je
descendis cette vallée, à la fin de novembre, les chaleurs
de l'été n'y avaient pas encore disparu, et à Eurenkoï,
ait. 170 mètres, la température à midi était de 25°, et au
coucher du soleil de 20°. A son embouchure le Xanthus
traverse un large delta sablonneux que les rayons du soleil
d'été frappent avec une violence extrême Au reste.
1. Voy. poTiT l'hydrographie et l'orographie de la Lycie lua Géographie physique
comparée de l'Asie Mineure, p. 262-263-270 et 394-399.
2. Le vaisseau qui devait me transporter à Alexandrie ayant éprouvé de graves
avaries à la suite d'une tempête violente, nons relâchâmes en 1839 dans le
raagnifique port de iile solitaire et rocailleuse de Kastelrcsso oii je fus retenu
fomme captif pendant un mois, ce qui me fonrnit l'occasion inespérée de visiter
CD détail toute la côte opposée, entre l'embouchure du Xanthus et la liaie d'Antiphelius:
ricû de plus curieux que ce littoral où, depuis des siècles, un soleil
resplendissant se lève et se couche en silence au milieu des mines splentlides
de tant de cités antiques et jadis si hruyantcs.
C H A P I T R E IX.
l'aréa que fournit la totalité des surfaces à faible élévation,
est assez restreint on Lycie, comparativement à la superficie
totale de cette région; anssi, bien que les massifs
montagneux y soient fréquemment interrompus par des
vallées ou des plaines, elles ont toutes, à l'exception de
celles dont nous venons de parler, des altitudes plus ou
moins considérables, et rentrent dans la catégorie des
plateaux ou des vallées alpines.
l'armi les plateaux il en est de très-élevés, entre autres
celui qu'on appelle Seideleryaïlassi : son altitude est de
1258 mètres, et il sert pour ainsi dire de premier gradin
au voyageur pour s'élever sur le mont Kuyubéli par-dessus
lequel passe la route qui conduit de Makri à Elmalu, et
dont le point culminant atteint 1500 mètres. Le 23 novembre,
au coucher du soleil, le thermomètre à Seideleryaïlassi
baissa à 10°. Ue même, la vaste plaine qui s'étend
entre Elmalu et Istanas a une altitude de 900 à 1000 mètres,
et le 21 novembre, la température à midi y était
de 16°. Enfin la tête de la vallée de Kindjilar, qui conduit
du bassin du Xanthus aux hautes plaines d'Elmalu à travers
le massif de l'Akdagh, n'a pas moins de 2100 mètres
d'altitude'. Il serait ti'ès-dilficilc de déterminer, même approximativement,
l'altitude moyenne des plateaux, plaines
et vallées élevées de la Lycie ; bornons-nous pour le
moment à déduire la moyenne des quelques mesures hypsométriques
que nous possédons, en n'admettant que les
localité dont la hauteur est supérieure à 200 mètres, et
nous aurons une moyenne d'environ 1000 mètres. Or,
comme la majorité des plateaux, plaines et vallées auxquels
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