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N.I:
CHAPITRE VII
ERZEROUM. nilOUMIA, ERIVA\, MOSSOUL.
Khzeroum : — Températures moyennes mensuelle et annuelle. — Moyennes
des quatre saisons. — Les moyennes aaniielles et estivales d'Erzerouni
trop élevées, et sa moyenne hivernale trop basse pour Taltitude de cette
ville. — Calme dont y jouit l'atmosphère pendant l'hiver. — Contrastes
climatologiques entre les contrées situées des deux eôtés de la chaîne qui se
dresse entre Erzeroum et la mer Noire. — Érivas ; — Le type du climat
excessif développé plus fortement dans celte ville que dans une autre localité
quelconque. — Les étés d'Érivan plus chauds que ceux de Constantinople,
et ses hivers aussi rigoureux ([ue ceux de Saint-Pétersbourg. —
Urouuia : — Le climat d'Uroumia plus froid que celui d'Erzeroum et plus
doux que celui d'Érivan. — Mossoul : — Les étés de Mossoul plus chauds
que ceux de la majorité des régions situées dans ïa zoue torride. — Température
hivernale comparativement peu élevée. — Le climat de Mossoul offre
l'exemple d'un des plus grauds développements connus du type des climats
excessifs.
Les observations météorologiques contenues dans ce
cliapilre ont été empruntées, pour Erzeroum, Uroumia et
Mossoul, au journal scientifique américain de MM. Silleman
et Dana que nous avons déjà cité plusieurs fois, et
pour Érivan aux tableaux météorologiques de Mahlman
annexés au premier volume des Kleinere Schriflen de M. de
Humboldt. Dans les registres relatifs à Erzeroum et à
Uroumia dressés par les missionnaires américains, nous
avons cru devoir introduire quelques modiQcalions dont
nous allons signaler la nature et les motifs : à Erzeroum,
pendant l'année 1836 et une partie de l'année 1837
(depuis janvier jusqu'à septembre), les observations à
neuf heures du soir n'ayant pas été faites, ces deux années
n'auraient fourni que deux éléments diurnes pour la déduc-
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tion des moyennes mensuelles, ce qui ne les aurait rendues
comparables ni avec Tannée 1838 ni avec celles des
autres localités mentionnées dans notre ouvrage, puisque
les moyennes mensuelles de toutes ces localités sont basées
sur trois éléments diurnes.
Pour obvier autant que possible à cet inconvénieni, nous
avons substitué aux moyennes de deux heures aprcs-miili
( moyennes manquantes) des moyennes calculées d'api'ès le
rapport qui, dans l'année 1838, se présente entre les
moyennes de deux heures du matin et neuf heures du soir,
et c'est de l'ensemble de ces trois moyennes diurnes que
nous avons déduit les moyennes annuelles des années 1830
et 1837. Il en résulte cjue notre moyenne annuelle générale
d'Erzeroum repose non sur une seule aimée d'observations,
comme c'est le cas dans le journal américain, mais
sur une série de presque trois années. Au reste, malgré
l'étendue inégale de nos éléments respectifs, la moyenne
annuelle générale que nous avons obtenue pour Erzeroum
ne diifère presque pas de celle admise par le joiu-nal américain,
qui est de 0.72, et par conséquent, de seulement
32 centièmes de degré supérieure à la nôtre. Quant à
Uroumia, les moyennes mensuelles d'avril, mai et juin ont
été obtenues en les calculant d'après les valeurs diflérentielles
que les moyennes de ces mois présentent à Erzeroum,
dont le climat a une certaine analogie avec celui
d'Uroumia. Enfin, comme dans V American journal, l'allitude
d'Uroumia est évaluée à SOOO pieds (1024 mètres), tandis
que M. Uoftus (Oiiart. .lourn. of Ihe geolog. Soc., vol. XI,
part. 2, p. 300) la fixe à 4100 pieds (1421 mètres); nous
avons adopté pour l'altitude d'Uroumia la moyenne de ces
deux évaluations, c'est-à-dire 1522 mètres.
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