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le mois do juin. Or, pouruue allilude de 2111"' ce décroissemeiil
serait d'environ un degré pour chaque 400 mètres,
ce qui est presque le double de la proporlion que présente
dans le midi de l'Europe le décroissenieut moyen de la
ienipérature relativement aux altitudes.
Jlaintcnant, si nous admettons que la moyenne du mois
d'août est à Gulekmadène à peu près la môme que celle de
juillet, comme effeelivement cela a lieu à Tarsus, dout
d'aillem-s la moyenne de juillet s'accorde presque complètement
avec celle du même mois à Gulekmadène, nous
aurons pour la moyenne estivale de cette dernière localité
27.3, c'est-à-dire nue moyenne de presque 2 degrés inférieure
à celle de Tarsus, ce qui accuserait un décroisseineut
de température très-lent, puisqu'il ue serait que d'uu
degré pour environ chaque 1030 mètres.
Il serait superflu d'observer que des évaluations basées
sur des matériaux aussi défectueux que ceux dont nous
sommes redevables aux observations de Gulekmadène, ue
sauraient inspirer nue grande confiance ; cependant elles
sont de nature à faire supposer que le décroissement de la
température estivale suit des proportions assez faibles sur la
partie du versant méridioual du liulgardagh comprise entre
Tarsus et le Bulgarmadène, et que peut-être même la
marche du décroissement présente d'abord une rapidité
assez considérable au mois de juin pour se raleutir ensuite
pendant les mois de juillet et d'août. Quoi qu'il en soit, j'ai
cru avoir remarqué sur les lieux mêmes qu'une élévation
de plus de 1,000 mètres au-dessus de Tarsus était loin de
produire dans la température de ré])oque chaude de l'année,
la différeuce à laquelle on eût pu s'attendre; ainsi,
j'ai trouvé au mois de juillet la chaleur presque anssi l'orle
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à Namrun, située à plus de 1500 mètres au-dessus de
Tarsus, que dans cette ville. Au reste, je m'empresse d'observer
que si môme le fait du décroissement très-lent de
la température le long du versant méridional du Bulgardagb
était réellement constaté, ce phénomène serait loin d'avoir
un caractère de généralité applicable à toute l'Asie Mineure ;
j'ai été plus d'une fois dans le cas d'observer le contran-e
sur plusieurs plateaux de cette contrée, où une élévation
comparativement peu considérable suffisait pour déterminer
une dimimition de température très-sensible, anisi
que nous aurons l'occasion de l'observer dans le cours de
la revue générale que nous ferons plus tard de la climatologie
des diverses régions qui composent la péninsule
auatolique.
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