, ' t
I ' I
1
f !
I
i t - ••
i f^ , ; '
B If
632 CLIMATOLOGIE.
Ce tableau prouve que, sur 23 localilés littorales île
l'Europe prises sous les latitudes les plus diverses, il n'eu
est pas uue qui comparée à un point dont elle est séparée
par 5 degrés environ de latitude , olFro daus toutes ses
moyennes respectives une dilTéreuce atissi forte que Constantinople
et Trébisonde relativemcut aux localités placées
à l'égard de ces villes à une même distance. Il est vrai que
les différences entre les moyennes hivernales d'Abo et de
Memel ainsi qu'entre celles de Helsiugfors et Edimbourg,
sont un peu plus fortes qu'entre Constantinople ou Trébisonde
et Tarsus, cependant ces proportions n'ont lieu que
pour les seules moyennes hivernales, tandis que pour les
autres moyennes les différences entre ces quatre villes
n'atteignent poiut celles que présentent Constantinople ou
Trébisonde à l'égard de Tarsus; d'ailleurs ce rapprochement
qui, comme nous venons de l'observer, ne concerne
qu'une seule moyenne de l'année et non toutes les quatre,
n ' a lieu que pour des localités situées à pas moins de
19 degrés au Nord de Conslantinople et de Trébisonde;
pour toutes les autres moyennes, les différences entre ces
deux dernières villes et Tarsus sont beaucoup plus considérables.
Ainsi, par exemple, tandis que 5 degrés de
latitude plus méridionale ne font gagner aux moyennes
printauières de toutes les localités, à l'exceplion d'une
seule (Helsingfors), consignées dans notre table, que deux
à quatre degrés et quelquefois beaucoup moins, 5" de
latitude au Sud de Constantinople (à Tarsus) sufTisent pour
ajouter à la moyenne automnale de celle capitale plus
de 10°. Si maintenant nous prenons d'un côté la moyenne
des différences entre les localilés de l'Europe consignées
daus notre tableau (en excluant toutefois pour les
CHAt'ITHE l.\. »33
nioyeuues bivernales Abo et Helsiugfors), et de l'autre
la moyenne des différences entre Conslantinople et Tarsus,
et entre Trébisonde et Tarsus, nous aurons pour la capitale
ottomane et pour Trébisonde, à l'égard de Tarsus, les
valeurs différentielles m o y e n n e s suivantes : pour la moyenne
annuelle 0°S, pour la moyenne hivernale 7" 1 , pour la
moyenne printanière 10° 4, pour la moyenne estivale 5» 5,
et pour la moyenne automnale 2° 8 , tandis que les autres
localités, c'est-ii-dirc celles de l 'Europe, nous fourniraient
les chiffres différentiels moyens suivants : pour la moyenne
annuelle 2° 7, pour la moyenne hiveruale 4° 0, pour la
moyenne printanière 3° -1, pour la moyenne estivale 2° 5,
et pour la moyenne automnale 2°0. 11 suit de là qu'entre
les 23 localités de l'Europe séparées les unes des autres
par environ 5° de latitude, la différence des températures
est en moyenne dans une proportion d'un demi-degré de
t e m p é r a t u r e ! pour chaque degré de latitude, tandis qu'entre
Conslantinople et Tarsus, ainsi qu'entre cette dernière ville
et Trébisonde, la proportion moyenne est de 1°2 de température
aussi pour chaque degré de latitude.
Nous aurions pu encore faire ressortir plusieurs autres
tiaits saillants de la climatologie de l'Asie Mineure, mais
outre qu'ils ont été étudiés en détail dans le cours de notre
travail, ceux que nous venons de rappeler ici succinctement
suffisent pour faire apprécier les couditious physiques
toutes particulières où se trouve placée celte intéressante
1. Savoir : o . l rour la iimytime amimUe, 0.8 pour la moj emi e hivemale, 0.6
i s m r la moyenne printanière, 0.5 poor la moyenne estivale et 0.5 pour la
m o y e n n e .anlomnale. .
î Savoir : 1.3 ponr la moyenne annuelle, 1.1 pour la moyenne liivcrnale,
2.1 pour la moyen'ne printaniève, 1.1 pour la moyenne eslivale, et 0.5 pour 1.T
m o y e n n e auluninalo.
' uilra !
1
; i
i ' i
: ^ 1
• g
t