f - i 'i .. •
Si ihi
rji .
1«,
h
' - I
' I - '
P
M l
CI.IMATOLOGlli.
conH>rise eatro 1733 el 1824. ct, d'aulrc côté, le nombre
considérable el la diversité des pays où ils ont éle recucill,s,
oneslnalurelloment amené à admellre que des fails de ce le
„atnre nenssen. pn êlre négligés, s'ils se lussent man.fesles
,lans le bassin de la mer Noire, et quo, par consequent, le
silence que les écrivains contemporains gardent à cet égard
sur la région pont,que prouve évidennueot qu'd n y a pas
eu de ph'énon,ène do congélation pendanltonte celle longue
série de froids qui glacèrent l'Europe et une partie du Nou-
;eau-Wonde. Ce fait est d'autanl plus remarquable que cette
époque de froids excessifs offre tontes les cond.fons qu>
auraient pu faire présun.er une action efficace sur le bassn
,1e la n.er Noire, car plusieurs des hivers rigourei^ dont
i, s'agit, et entre autres ceux qui accablèrent l'Europe
pend;nt l'espace de temps compris entre 1708 et 1810
urenl une extension très-considérable et sévu-ent egale-
, . e n t dans les contrées limitrophes du Pont-Euxm comm ,
par exemple, dans la Hongrie, dans la Thrace, etc.-, d a,leurs,
ce hivers anormaux avaient été tout auss, remarq
l l e s par leur intensité que par leur fréquence, pu.squ
l série de dix-huit hivers rigoui-eux que nous avon cUee
e se trouve comprise que dans un espace de quarante-huit
années (.708-1810), et qu'ils se succédèrent avec tan d
ranidité que, seulement une seule fois (1708-1770 ), Us se
l i t séparés par un intervalle de huit années, tan is
. e presque toujours Us reviennent au bout de trois, quatre
ou deux I n n é e s , et que même on les voit à cmq reprises se
T e der immédiatement. Or, ce n'est qu'après cette longue
; iTde températures glaciales que l'hiver de 1823 parvint
enfm à atteindre la mer Noire, dont la partie septentrionale
prise complètement, en sorte qu'on pouvait aller a sec
ClIAl'IïUt; 11. 8ii
de Kerlcli à l'ile de Taman Une bonne portion de la Corned'Or
était également prise et le liosphore charriait. Cette
fois le phénomène de congélation dans la mer Noire paraît
avoir correspondu à une époque de froids excessifs dans
le reste de l'Europe; car à Hambourg, depuis le 21 jusqu'au
20 février, le thermomètre se maintint à — 30°; à
Berlin, depuis le 24 jusqu'au 20 janvier, à — 23° 7, ct
même une fois à — 35° ; à Bucharest, la température oscilla
longtemps entre — 23° 7 et — 23° ; dans l'Upland septentrional,
elle descendit à — 37° 3 et même à — 30°; tandis
qu'à Saint-Pétershourg elle ne dépassa point —H°2.
L'Espagne et le Portugal étaient encombrés de neiges.
Enfin, le dernier et le plus récent exemple de congélation
dans les bassins du Pont-Euxin ou de la Propontide,
c'est la congélation du port de Constantinople en 1849, et
conséquemment sept années seulement après celle de la
portion septentrionale de la mer Noire dont nous avons
parlé. Ce fut le 10 février que ce phénomène eut lieu-. On
vit alors se convertir en une plaine de glace toute la partie
do la Corne-d'Or qui donne sur l'arsenal, et plus avant du
côté des eaux douces, sur la fabrique impériale de- Fez-
Uanc et la caserne de Cumbar-Hané.
Après avoir embrassé d'ur. coup d'oeil rapide les renseignements
historiques que nous possédons sur les phénomènes
do congélation dans la mer Noire, et les avoir comparés
avec l'état météorologique que les autres parties de
l'Europe présentaient à ces époques, il ne nous resterait
maintenant qu'à résumer tous ces faits épars, et à en déduire
les conséquences qu'ils ])ourraicnt nous fournir; mais.
1. Sciiiiurrer, Cltrun., v. n. ii. (¡11.
a. Jourtml dr Cottslaiilmnplc rtii I i fiivviev isiil.
I. afi
Ml»,