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C L l i M A T O L O G I E .
Jes nombreuses raniiQcalions du Mouzlouialagli d'un aulre,
abaissent la lempéralurc de la belle vallée du Caicus (liakyi'-
fcbaï), dont la partie iui'érieure est de très-peu de chose
au-dessus du niveau de la mer, et dont la latitude est
presque de 39 degrés. En eflet, le 31 décembre à 9 lieiu-es
du matin, la température était à Bergama seulement 3" 5, et
la nuit elle avait baissé à - 2 degrés; le 19 décembre à
4 heues de Bergama près de Guyuk, ait. de 00 mètres, le
thermomètre n'indiquait à midi que 4° 7. Il est probable
que la température moyeune annuelle des régions supérieures
du Babadagh (lat. environ 38 degrés) du Honasdagh
{idem.) et duUassandagh (lat. environ 39 degrés), se
rapprochent de celle d'Erzeroum, et que ces n.assifs ont
une moyenne annuelle d'environ 0 à 7, et une njoyenne
hivernale approchant de — 7 ou — 8.
Quant aux deux chaînes de Missoguis et de Tmolus, on
peut en évaluer l'altitude moyenne à environ 1200 mètres;
or, tant sous le rapport de l'altitude que sous celui de la latitude,
elles olFriraient mie très-grande ressemblance avec
Kaïsaria, dont la moyenne annuelle pourrait bien se rapprocher
de la leur sans (outefois que ces dernières aient des
minima absolus aussi bas que ceux de la ville deCappadoce.
Nous ijourrions alors donner approximativement aux chaînes
du Tmolus et du Missoguis une moyenne annuelle
d'environ 12 degrés; une moyenne hivernale d'environ
+ 2, et une moyenne estivale de 21.
Les moyennes annuelles des plaines et vallées de la
Lydie, doivent beaucoup varier selon les localités, à cause
de différences notables dans leurs altitudes respectives :
anisi la température de la vallée du Caicus (liakyrtchai), tout
en se trouvant influencée par le voisinage de hautes mon-
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tagnes, est généralement assez élevée et son climat peut
être comparé à celui de Suiyrne ; il en est de même des
portions moyennes et inférieures des vallées de l'IIermus
(Guedistchai), duCaïstre (Kutchuk-Méndére) et du Méandre
(lîuyuk-Méndére). Mais les températures moyennes de
toutes ces vallées s'abaissent plus ou moins à mesure que
leur niveau se relève en s'avançant de l'Ouest à l'Est :
ainsi, à l'embouchure de l'Eunigueulsou, la grande vallée
de rilermus se bifurque pour en former deux autres qui
s'élèvent progressivement et finissent par prendre le caractère
de vallées alpines; c'est le même cas avec beaucoup
de celles de la Lydie, sans que cependant l'exhaussement
de leurs parties supérieures offre partout la même valeur.
Nous serions au-dessous plutôt qu'au-dessus du chiffre
réel en admettant pour l'allitude moyeinie des régions supérieures
des vallées celui de 300 mètres ; et comme la
plupart de celles de la Lydie se trouvent comprises entre
37° 30 et 39 degrés de latitude, il serait permis d'assimiler,
sous le rapport climatologique, les régions susmentionnées
à la ville de Brousse, le caractère exceptionnel de
la température de cette ville se trouvant neutralisé par
une latitude plus basse. En conséquence nous donnerions
aux portions élevées des vallées de la Lydie une moyeune
annuelle de 14 à lo degrés, une moyenne hivernale de
4 5 degrés et une moyenne estivale de 22 à 23 degrés.
Ce ne serait donc qu'une partie seulement des vallées de
celle contrée, partie équivalant à peu près au quart de
la surface de la Lydie , qui participerait au caractère
du climat de Smyrne (moyenne annuelle 16 degrés) et
entre autres la vallée du Caicus, la portion moyenne
et inférieure de celles du Caistre et du Méandre, le
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