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Eiiliii, Kherson (lat. 40° 38 NonI). qui u'est que lie 9'
plus septonlrionale qu'Odessa, nous présente un exemple
encore plus significatif des contrastes remarquables entre
les températures moyennes des deux côtes. Ainsi, au lieu
d'une diminution de température de 2" 1/2 environ que la
latitude de cette ville devrait avoir à subir relativement
à Constantinople, la différence entre les moyennes hivernales
des deux localités est de plus de 10°; en sorte
que Kherson, dont la latitude est à peu près celle de
Milan, a en moyenne les hivers aussi froids que Varsovie
(lat. 32° 13 Nord), et même un peu plus froids que
Stockholm (lat. 39° 21 Nord).
Maintenant, si nous examinons la ligne côtière qui borde
le Pont-Euxin au Sud et à l'Est, et si nous comparons
les moyennes de température que nous présentent les localités
situées sur cette ligne, nous voyons que les deux points
qui marquent presque les extrémités du littoral méridional
de la mer Noire, c'est-à-dire Constantinople et Trébisonde,
offrent, sous ce rapport, exactement le contraire de ce
que leurs positions respectives, dans le sens de la longitude,
auraient pu nous faire supposer, car, loin d'eprouver
l'action réfrigérante d'une position plus orientale,
ainsi que cela a été généralement observé pour les localités
situées sous les mêmes latitudes, mais à des longitudes différentes,
Trébisonde a une moyenne annuelle (14° 93) de
presque 1" supérieure à celle de Constantinople, dont
il partage la latitude à une seule minute près. Cette dilievence
de température, qui ne se manifeste encore dans les
moyennes annuelles respectives que d'une maniere peu
prononcée, se dessine plus franchement lorsque l'on compare
les deux localités sous le ra|.|.ort de la disinbution de
CHAPITHE IL IÜ:Í
la température moyemie entre les quatre saisons, et sous
celui des mois à moyennes les plus basses et à moyennes
les plus élevées de l'année. Ainsi, à Trébisonde, la moyenne
hivernale est de 7° 88; la moyenne printanière de 11° 31 ;
la moyenne estivale de 22° 84; la moyenne automnale,
de 18° 30; celle du mois le plus froid de 6° 83; celle du
mois le plus chaud (juillet), de 24° C2. De plus, la diirérence
entre les maxima et les minima absolus est à Constantinople
de 16» 64, mais à Trébisonde seulement de
13° 36; et tandis que, dans le cours de quatre années
d'observations, le thermomètre à Constantinople est descendu
à — 11° 83 (décembre 1847), à — 10° (janvier
1848), et à - 7° 78 (janvier 1840), pendant le même
nombre d'années il n'a été constaté à Trébisonde qu'une
seule fois— 5°. On voit donc que, quoique situé à 8° 66.48
à l'Est de Constantinople, Trébisonde jouit d'un hiver
en moyenne plus chaud que Perpignan et presque aussi
chaud que Rome, qui, à 47' près, est sous le parallèle de
Trébisonde, taudis que les hivers de Constantinople sont à
peu près ceux de Bordeaux et de Toulon, mais avec des
minima plus bas; or, la première de ces villes est de 3° 30,
et la seconde de 2° 7 plus septentrionales que la capitale
ottomane.
En continuant de longer la côte à l'Est de Trébisonde,
et même en nous élevant au Nord, nous trouvons encore
le même phénomène : ainsi, par exemple, Redout-Ivalé
situé à un 1° IG au Nord et à 12° 69 à l'Est de Constantinople,
et qui, conséquement, par la double inlluence
dune latitude plus septentrionale et d'une position plus
orientale, devrait avoir une température sous tous les rapports
inférieure à celle de la capitale ottomane, a, au
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