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858 CLI-MATOI.lHlIli.
Iiectart' de l'oi'èls absorbe anniiellemenl en oxyu;ène et en
liyiirogène une quanlilé é(|\iivalenlo à 1,800 kilosianinies
d'eau, ce qui abaisse considérablenieni la lenipéralure. Les
observations de M. Boussingaull dans les contrées lorrides
de rAniéritine démontrent d'une manière frappaule le re-
Iroidissement que subit le climat par l'action des toièls et
l'bnmidilé qni eu résulte, ainsi (pie raecroisseinent trèsnotable
que produit dans la température I'iiridile et l'absence
de bois. il. Becquerel qui, dans son excellent ouvrage
sur les cl imats, cite l'opinion de sou savant confrère,
la corrobore par la sieuue. AI. Kaemtz» trouve que la
lempératui-e moyenne de la région équatoriale de l'ultérieur
de l'Afrique est de 29"2, et par conséquent de 1°07
supérieur à le moyenne de l'équateur que iM. de Humboldt
évalue à 27° o3 ; M. Kaemtz explique celte dilTérence .
d'autant plus considérable que la région africaine susmentionnée
a une altitude de 300 mètres, par l'absence de
végétation arborescente qui élève la températme et diminue
la quantité de pluie. I.es observations ilu doctcui'
l.ittle^ sur l'île de Poulo-Piuang (située près de la presqu'île
de Malacca) fournissent un exemple remarquable de
l'action prononcée du déboisement sur le climat d'une cont
r é e , action qui se développe graduellement sous nos
yeux. 11 nous apprend que, depuis la destruction que
firent les colons chinois des vastes forêts qui recouvraient
l'île, le clinuit y subit un changement progressif, et les
uondjreux niisseaux qui descendaient des montagnes se
sont desséchés, des marais se sont foi'més qni exhalent des
miasmes délétères, et enlin les pinies sont devenues sensi-
V Maltins, p. l!)'i.
tiiK/ Ka.W /Isia, Ifi'i«-
1. Cmys ronqili'l ils Melgar., tiaduit 1';
ü. Journal of Ihe hiilim Arditi.diigo
. 1
CIlAlMTUli X.
hlenient nioins abimdanles et moins fréquentes. Tout en
établissant; à l'aide d'arguments conclnauts, que depins
vingt siècles la tempéi-ature <le la terre n'a [)as varié d'un
dixième de degré, M. .^rago > admet les changements
locaux produits dans les climats par le déboisement, par le
dessèchement de marais, etc. Il cite à ce sujet l'exemple de
Klorence et des l'itats-Uins de l'Amérique, en oliservant
que dejuns les déboisements successifs on a pu constater
par des observations tbermométriques que, tant dans la
ca[)ifale de la Toscane que dans le Nord du Nouveau
Monde, les hivers sont devenus un peu moins froiils et
les étés un |)eu plus chauds-.
Toutes ces considérations nous autorisent à admettre
l'action réfrigérante ou égalisatrice des forêts sur le climat,
et à induire de la notable diminution de la végétation arborescente,
tant en ,\sie Mineure que sur le littoral septentrional
de la mer Noire, un accroissemeul dans la température
moyenne, ou du moins une répartition plus inégale
de cette dernière ejitre les saisons extrêmes de l'année.
De plus, le déboisement aura également favorisé le déve-
J. Àiinvairepoiir 183'..
Dójà Les aucions avaii-nt rccounu fitillnonce qu'exerçaient los forêts sur le
régime hydrograpliiinie et la Icmvératuro. ..Unsi Sùnèqne [Mal. qmsL, liv. lu, 11)
liens a;.prmil <!"« '»rain» Cass.-mdre eut fait alattrc les forets .In llmmus qni était
[lauvre en sf:nrcos, on en vit iaiilir de tons cOtés,paree .[ne la vc}iêt;itio» arlioresoente
avait cessé de les al.sm-i.or à son profit. Tliéophraste rapporte nii ptiéiioméne
seinblalde relativement à Ma.irnésie sans noiis dire cependant s'il s'agit de Marintsie
an pied .lu Sipylns, la .Manissa d'aujonr.l'lini, ou de la ville du même
nom snr le Mreimlrc Demoerite ((iwpoii.,liv. ii, 6) observe qnc les niontagnes
boisées sont pins riclies en eau qnc les mont.lgnC3 nues. Dioplianes («mpon.,
liv. Il, 7) dit que l'eau a de la valeur noii-seuicincnt ;'i cansé dé l'usagé indisl..
iusal.lc dont elle est pour l'iiomine, mais aussi parce qu'elle tempère la elialéur
qne produit lé desséelienleut de la terre. Apiilens [Opopon., liv. i, 5, fait
ressortir l'avantage des monlagnes l.oisées et reeoimuaude de planter .l'ariirés
colles qni eu sont dépouillées.
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