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c i . n i A T o i . o c i i i . : .
liii oxaminaul los trails salllanis qiii coiislilucMil la pliys
i o n n i i i i e cliiiialeriqiie d'Erzeroiiiii, Ids que les rcsi.me'iit
les labiés que uous venons do présenter, on est tout d'ahord
Irappé de la discordance qui se manifeste entre la moyenne
a n n u e l l e et l'aKitude de la contrée. En eiTet, la gi'ande
m a j o r i t é des localités situées à peu près sous le parallèle
d ' E r z e r o u i n (mais, à la vérité, sous des longitudes différ
e n t e s ) , soit au niveau de la mer , soit à des altitudes assez
peu considérables iiour que l'on puisse en négliger l'inl
l u e n c e thermique, offrent une moyenne annuelle qui n'est
que le double de celle d'Erzeroum. Ainsi celle de Pékinn
( l a t . 39" 5-i Nord , long, i 14° 9 Est ) est de 12.6; or l'altitude
d'Erzeroum peut être évaluée à 1987 mètres», ce qui,
e n admettant sous ces latitudes un décroissement d'un degré
d e thermomètre pour chaque 178 mètres, doit produire
nue diminution d'envirou tl degrés. Si doue, au lieu
d ' ê t r e situé à cette liauteur considérable, Erzerouin se
trouvait au n iveau de la mer , nous pourrions, relativement
à Pékuig2, lui supposer une moyenne annuelle bien supér
i e u r e à cel l e que possède la capitale de la Chine.
1. Comme les mesures hydrométriipes qui ont eu cette Tille pour objet, présentent
des résntlals pins on moins discordants, nous avons pris la moyenne de trois
chiffres donnés par trois observateurs également respectables, savoir : celui de
•M. Glascott 1864 mélres, celui de M. Texier 1965, et celui de M. Brown 2133 mètres.
Eu admottant dans nos calculs le cbiffre de 178 mètres comme représentant
la diminution de la température dans le sens vertical, nous ne taisons natnrellemeiit
que nous servir d'une approximation sujette aux varialions très-considérables
selon les localités et les circonstances hygrométriques. Ainsi SI. Kaemlz (Cows
d» météor., traduit par 51. Martens, p. 95) a trouvé qu'en 1832, par un été trèssec,
il fallait s'élever sur le Faulhorn à 230 mètres pour avoir mi décroissement de
tandis qu'en 1833, par un été humide, il ne fallait pour obtenir le même
résultat que 164 mètres.
2. Bien que Peking ait une altitude de 97 elle ne saurait oxercer sur le climat
en général qu'ujio action assez f:iible poiu' que la ville puisse élro considérée
comme se trouvant au niveau de la mer.
C I I A P I T I I E Vil. • 261
E n n'assignant à Erzeroum, placé au niveau de la mei',
que la ujoyenne annuelle de l' é k i n g , c'est-à-dire 12.(), les
1987 mètres d'élévation la réduiraient à environ un degré
au-dessus de zéro, c'est-à-dire à la sixième partie de sa
valeur réelle; il faut doue, pour expliquer celte anomalie,
a d m e t t r e qtie des causes locales modifient dans cette cont
r é e les proport ions observées ailleurs entre l'altitude et la
t e m p é r a t u r e animelle. D'un autre côté, si la moyenne
a n n u e l l e d'Erzeroum est fort élevée pour l'allitude de
c e t t e localité, puisque celte moyenne est celle de Tilsit
( l a t . 53° 4 ) , taudis qu'elle aurait dû être (relativement à
l ' é k i n g ) celle du Broken (lat. 51° 4 8 , ait. 1136"') ou celle
de Nijui Taguilsk (lat. 57° 5 6 ) ; la moyenne hivernale de
la capitale de l'Arménie est, au contraire, trop basse comparativement
à plusieurs localités de l'Europe. Ainsi, par
e x e m p l e , le Saint -Bernar d dont la latitude est de 6 degrés
plus boréale que celle d'Erzerouin et dont l'altitude
( 2 4 9 4 " . 7 ) l'emporte de 312'° sur celle de cette dernière
v i l l e , en a exactement la moyenne hivernale, quoique les
d i f f é r e n c e s latitudinales et altitudinales respectives eussent
dû abaisser la moyenne hivernale du Saint-liernard à 11°
a u - d e s s o u s de celle d'Erzeroum. Il se trouve donc que,
d ' u n côté, cette ville possède en moyenne une température
a n i m e l l e égale à celle de ïilsi t et de Rehberg (lat. 49° 6),
tandis que d'un autre côté, ses hivers sont aussi rigoureux
que ceux de Moscou et du Saint -Bernard, et plus que ceux
tie Saint-Pétersbourg. Quant aux moyennes printanières,
e s t i v a l e s et automnales d'Erzeroum, elles offrent à peu près
un jihéuomène semblalile (quoique à un degré bien moins
p r o n o n c é ) à celui que nous avons signalé à l'égard de la
moyenne annuelle, c'est-à-dire qu'elles sont toutes plus ou
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