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C I J M A T O L O U l l î .
sur celle du lac de Thuii, et de 1341 mètres sur les Alpes
v é n i l i é i m e s , de 1467 mètres sur le Siuiplon, eufiu de
9 4 3 mèircs sur Chiavenua. Si nous élablissons une semb
l a b l e comparaison à l'égard des localités de l'Europe
s i l u é e s sous les paral lèles de 42°, 44" et 43", nous verrons
le p remier parallèle donner en faveur de Kizildagh 455 mèt
r e s , le second 023 mètres et le troisième 712 mètres,
tandis que la limite à Kizildagh est de 1408 mètres plus
é l e v é e que sur les Apennins, et de 1091 mètres plus que
dans le ^'eIay. 11 est vrai que dans la vallée d'Aoste la diff
é r e n c e à l'égard du Kizildagh n'est que de 703 mètres,
taudis que l l e aurait dù être de 712, et que dans le département
des Hautes-Alpes la limite est relativement aussi
é l e v é e que sur le Kizildagli. Cependant, il ne faut pas oub
l i e r que si la vallée d'Aoste et le département des Hautes-
Alpes sont les deux localités qui représentent l'élévation
maximum que la limite de la vigne atteigne en Europe sous
l e s parallèles de 44 et 45" de latitude, on ne peut considérer
Kizildagh comme représentant le même maximum
en Asie .Mineure, vu l'état défectueux de nos connaissances
relativement à cette contrée. Dans tous les cas, en admettant
même que réellement les deux localités eiu-opéennes
r i v a l i s e n t sous ce rai)port avec l'Asie Slineure, nous avons
vu que, tant dans le sens absolu que dans le sens relatif,
l ' A n a t o I i e l'emporte décidément sur toutes les régions où
la vigne se cultive, soit en France ou en Suisse, soit en
I t a l i e , en Sicile, eu Espagne et en Portugal.
Pour faire encore mieux ressortir la supériorité, tout à
la fois absolue et relative, de la limite de la vigne en Asie
Mineure sur celle qu'elle possède en Europe, nous allons
comparer la valeur lalitudinale des allitiides (pie présenteni
C l l . i l ' I T t l l i Vltt. 343
les localités de notre précédent tableau, en traduisant ces
altitudes par des degrés de latitude, et en ajoutant ces
derniers à la latitude réelle des points dont il s'agit.
Kizildagh
Naiiii'u
B e r é l ; é t l y - M a c l è n e , . . .
Kafsanty-Oglou
l\lalagre)3
Ilgh,vn
Ortakoi
E n t r e l'élié et llacljiti.
Alizy
Bolidag
Vallée de Geukagateti,
37" 30
37 10
37 50
37 ao
38 20
38 15
38 25
38 43-37-Í15
3a 40
40 45
41 15
KOMOlUi
l)E<il{ËS
(le lal, sept.
curresiKiiniaiit
alliluilcs.
1891-
1505
1468
1461
1874
1390
1302
1300
1330
990
1059
21"
16
16
16
21
14
14
14
14
11
10
LATITUDES
sepleiili'ioiialcs
équivaictues.
58" 30
53 40
53 SO
53 40
59 20
52 15
52 25
52 00
53 40
51 45
51 15
On voit par cette table que l'expansion dans le sens des
latitudes septentrionales est très-considérable pour toutes
c e s localités de l'Asie ÏMiueure, et que leurs altitudes les
font tellement remonter vers le Nord que presque toutes
e l l e s se trouvent transportées sous des parallèles com|>létement
inaccessibles à la vigne en Europe, oii la latitude de
51° peut être considérée comme la limite la plus boréale de
c e t t e plante 1, limite qui coïncide presque avec celle de la
1. Sdioiiw place cette limite eatre 50 et Grimdz. ctiicr. cMc/ùm. ¡'flanlzmgeoy.,
p. 290. Dans UH travail iutéves>aiil sur la coustitntien géologique du lac
Supérieur ! |iulilié dans le Neues Jahrb. fur Miu. par Leouhard et Broun, année
i S j I î ; p. 1-10), M. le professeur G. Possdt sigu.ale la vigne à l'état sauvage dans
les vallées limltroplies du lae, cl par cons.!c|uent sous nnc latitude d'envirou 50":
or, M. Posselt observe positivement que les hiveis de cette contrée du Nouveau-
Monde. sont tellement rigoureux (lue le nieccuie s'y congide (lueliinel'ois. Au res'e,
il n'(ist pas prottvé qtie la vigne dont il s'agit ne soit pas d'une espcce différente
de la nMre,
^ . .»il X