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La régiou habilée par la chèvre d'Angora de pur s-,,,..
consent de ,ua,re à ci„, cent ™i„e ^ ^ " ^
con,paratn.„,ent „.ini^e, e. que d'I.abiles életeu st^™
Ces. en „ i . e r , „ e la iaine a c q u i t ;
.lu .aesse et de , . ,„ant . La .„„,e se fa,i au »oi s d'avril
a a clé de proeedes usités en Europe ; toutefois Evliya-liCend,
nous apprend ^ue de son ten.ps ou recueillait la laine
- uue opérât,on toute différente et énnnennnent barbare,
leu outre la supér.or.té de la laine arrachée à la ,nain sur
elle coupée avec des ciseaux, les indigènes avaient adopte
prenner procédé „Les pauvres bêles, dit-il • pou
. cr,s lamentables pendant toute la durée de la teru
Z n t T ' la douleur
en avant la peau avec uu mélange de chaux et de
» Pierre Belou, ,ui visi,a ?As,e M i r a l i ™
avant Evbja, rapporte déjà le même procédé^. An reste
un passage curieux de Varron = prouve que ce sin^n S
u»age r e f o n t e à une haute antiquité, car F a l ronou. ro^ma
que I la,ne fraîchement coupée s'appelle „ellus ou «a.'am
e ,1 observe que l'étymologie de ces termes est fondée
t l d r r (- « ' « O ie poil au lieu de le
- d r , et que d a,lleu,.s, même à son époque, cettepratique
n e . as eucore tout à fait abandonnée, ce qui s'ixpliqlc
d aulant plus a,semen( que, dans le n,ê,i,e chapi fe, I' ut nr
"ous appreud que, de son temps, l'usage du ra oir
encore comparativement de date récetL, puisqu'il m
nUrodu,t à Ro,„e seule,nent environ deux s,èdés aval ; W ; ;
Travels of Evliya, etc.. v. 11, p. J32
8. P- Bclon, les Oiserv. iasin,!., elc , liv m
3. Varrò, î-e liv, ri, 11.
C U A I M T R E IV. 699
chrétienne : ce ne fut qu'à cette époque que l'on y vil
pai'aître les premiers barbiers venaul de la Cilicie. Il en résulte
que, depuis la foudalion de Ro,ne, il s'était écoulé
plus de quatre siècles peudant lesquels l'usage de se faire la
ba,'be était compléteiuent iiicouuu en Italie.
La chèvre d'Angora donue en moyenne une ole, ou à peu
près un kilograunue de laine. La quantité moyenne fournie
annuelleuieut par le district dont nous avons indiqué la
limite (la ville d'Angora y comprise) peut èfre estimée de
350 à400,000 oks, ou environ 450 à S00,000 kilogrammes.
Sur cette quantité, 400,000 oks sont employées dans la contrée
à la fabrication du RI, dont on retire 25,000, et qu'on
exporte en Hollande; 8 à 10,000 oks de laine sont manufacturés
dans le pays même, et converties en châles el en
tissus, dont l'exportation est prohibée par le gouvernement
turc et qui no sont consommés que dans l'empire » ; enfiu,
300,000 oks, sous forme de laiue brute, sont exportées eu
Angleterre, car uue très-petite quantité seulement de ces
laines brutes pénètre en Frauce par le po,'t de 3Ja,-seille,
et en Autriche par celui de Trieste. Ce relevé est basé sur
des renseignements positifs, que je dois aux marchands
arinéniens et grecs d'Angora, de Sevrihissar, Kasiamouui,
Tcheiigueri et auli-es localilés, cenlres du co,nmerce des
laines on Asie iMineure. Il prouve sullisamment l'importance
1. U parait qu'au xvu" sièclc !e commerce de ces tissus était parfaitement
liljrc, c a r l î ï l i j a (luc.cii.) dit: « Les lialiitaiils d'Angora tout de grands vovages
« dans le Frangislan (pays des l'rancs) et I tgypt c pour vendre leurs cliiles. »
n ' u u autre cûté, il semblerait qu'a cette époque ou ne savait pas encore, en
Europe, taire usage de la laine dont il s'agii, et qn'Augora possédait seul le privilege
exehtsif de la maiiul'aeturer, car Pierre lielon, qui visita l'Asie Miueure
au SVI- siècle, dit, en parlant d'Angora, que « celte ville est renommée par les
« gnuul s trallcs de cliamolot, car il u'y a ville oit l'on en fasse siiioo l i » {Obsirv.
des sfii^., liv, 11, c. 1 l'i ).
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