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Cl.lMAlOLOUIli.
plusieurs aiUeurs de r«„tiq„iié comme jouissaut .I'u,, „-èsbeau
ciel. S.rabou, en.re autres, le dit expressément et
pour en donner une idée favorable il compar e le clin,at de
Smope à ceux de Samsoun (.4mu».,), de /Jyzance et de Mars
e d i e ; ce qui prouve combien les évaluations de ce "enre
.™t vagues et fausses quand elles sont faites, comme'chez
les anciens, sans l'aide d'instrunienls de précision En
effet non-seulenicnt Sinope a sous ce rapport l'avanta^ie
sur Byzance, mais encore le climat de Constantinople n'e^st
nullement identique avec celui de Marseille, comme l'ad
met Strabon; car, bien que les deux villes aient à peu
près la mên.e moyenne annuelle, les hivers de Constanlinople
sont plus f roids ' que ceux de Marseille et les mi
uima absolus moyens de la ville de France ne deseen,lent
p r e s q u e jamais aussi bas que dans la capitale ottomane
Apres les écrivains classiques, les auteur s orienlaux parlent
également avec éloges du climat de Sinope; seulement
l e u r s assertions, comme c'est constamment le cas avec
eux quand il s'agit de phénomènes naturels, échappent à
t o u t e critique par la raison que ces auteur s se tiennent dans
les sphères inaccessibles au naturaliste. Cette réflexion s'app
l . q u e au tableau tracé par le voyageur ottoman Evi i a
Effend, du climat de Tréhisonde, tableau qu'aucun météorologiste
n'entreprendra de contrôler, ses instruments à
la mam, et que nous avons déjà cité ailleurs. Que penser
d e ce que Ahn.ed Ibn-Arab-Schah, dans son llùtoire fie
Tnnur, dit de Sinope doni les collines sont plus gracieuseî
l.e célèbre conquérant conmi sous le nom estropié de Umn-lan
r.iiAprriiE i.\. 37:,
ment modelées que le corps des houris, et dont l'isthme est
plus effilé que les sveltes hanches de l'adolescent ». » Ce
qu'il y a de positif, c 'est que le cl imat de Sinope sert en (|uel-
<iue sorte de point de transition entre le type bysaiilin et le
t y p e imjiezécn, et que chacun d'eux se [iroiionce de plus en
plus selon qu'on s'éloigne de cette ville à l'Ouest ou à l'Est.
E n alliuit dans la première direction, on voit successivement
disparaître les oliviers, qui ne se retrouvent sur
aucini point de la côt e bithynienne entre Eregli et l'embouc
h u r e du Bosphore; comme à Constant inople, sur toute la
p a r t i e de la côte située à l'Ouest de Sinope, les hivers sont
assez rigoureux, les étés très-chauds, les pr intemps tardifs
e t les automnes fort beaux. A Ovakoi, dont l'altitude est
d e 200 mètres, la température, le 20 septembre, était à
1 heures, à l 'ombre, de 17", et l'humidité relative 0,79.4;
à Hartan (altitude 91 mètres), le 25 septembre, à midi 21%
humidité relative 0,58.2; à Guelhazar (à l 'Ouest de Bartan),
a l t i t u d e 58 mètres, le 27 septembre, à midi 18", humidité
r e l a t i v e 0,38.1 ; le 30 septembre, à Bourounkoi (au Sud de
F i l y a s ) , altitude 91 mètres, à une heure avant le coucher
d u soleil, 17°; le 30 juillet, à Suiigurlu, au coucher du
s o l e i l , 24°.
I^orscju'en sortant de Sinope on se dirige à l'Est, le type
Irapeséen se développe de plus on plus. A Sainsoun les taillis
d'oliviers coimnencent à augmenter notablement, sans
dépasser toutefois le versant méridional des collines qui
longent la mer. Au reste, comme Sinope, Samsoun, par sa
I. \V. F. Streulier, Sinope ein khi. aniiq. Umj-iss., p. 37. En assimilant les
collines lie Sinope aux parlies hémisphériques dit corps des houris, le biographe
de Tiinur uointiie les choses par leur nom, ce que les usages européens ne permetteut
guère, à moins qu'il ne s'agisse d'uu travail d'aiiatomie écrit en latia un
l'ou tendrait par nak's le ternie de l'original orieti/al.