ZOOLOGIE.
Un des crânes d'une lenielle adulte a eii ligue droite :
l'ieds. Pouces. Lignes, Mètres.
(j 0.309
Depuis l'occiput jusqu'il ia pointe de l'os
interma\i]]aire
Longueur de la courbure supérieure des
0 11 0
Hauteur (largeur) dos cornes i la base. 0 l loi
0.2i)7
0.060
«Ainsi, les cornes de la Cemelie n'alleignenl pas même
la moitié de la longeur et de la largeur (hauteur) de celles
du male.
« Nous avons déjà lait observer plus haut que la chèvre
sauvage ne se trouve nulle part à l'élat naturel dans l'Europe
proprement dile, ainsi que cela résulte des observations
des naturalistes les plus récents. Sa véritable patrie
est plutôt limitée à l'Asie occidentale, et nommément au
système tauro-caucasieu; c'est du moins la seule délimitation
qui soit basée sur des renseignements positifs. Gmeliji
constata l'existence de cet animal dans les inonlagnes du
Nord de la Perse. D'après Pallas, il n'est pas rare dans le
Caucase, dans les Alpes de la Perse et dans l'lmaüs«.
Excepté le témoignage de Gmeliu, nous avons une autre
preuve de sa présence sur le revers septentrional du Caucase
: c'est le crâne que M. Menetriès^ a rapporté de ces
contrées, et qui se trouve déposé dans la collection de
l'Académie impériale de Saint-Pétershourg. Nous apprenons
de plus par M. Norman que VjEgagrus se présenle
comme animal très-rare dans les montagnes d'AhaIzik.
1. Il est i repotter que lions manr|uioiis de prouves positives qtii totistateiit
""" " »sttvés-probable que datts
e Ca icase 1 l.ajntal de cet aramal s'étend, à l'Est, an delà des tnoiitapnes t'Élisabetpol
etdekarabagli.
2. Voy. Calai, ruis.
Clt.APITlilî m . C8S
.M. Hohenackerauquel le Muséum impérial doit trois
peaux, quatre squelettes et plusieurs crânes, signale comme
provenances certaines de ces objets, les montagnes limitrophes
d'Elisabetpol (colonie allemande près de Tillis),
ainsi que la région tie Karahagh; mais il n'indique les montagnes
de Talych que d'une manière dubitative.
« La présence de l'animal dans le Taurus est mise hors
de doute par les crânes et cornes que M. de Tchihatchef y a
recueillis. Or, comjne le Taurus est situé précisément dans
le voisinage du siège primortlial de la plus antique civilisation
flu monde, la Capra oegagnts a pu devenir, à l'époque
la plus reculée, l'objet de domesticalion. Aussi voyonsnous
mentionnée la chèvre domestique dans les monuments
les plus anciens, et nommément dans les livres sacrés; de
(ilus, ces derniers, ainsi que plusieurs monuments plastiques,
nous prouvent qu'elle n'a pas été cultivée seulement
chez les anciens patriarches hébreux, mais qu'elle figurait
encore, eu Assyrie, au nombre des animaux domestiques
ordinaires.
« Stalheurensement, nons ne possédons presque aucun
renseignement sur les moetu's et le régime de la Capra oega-
(¡nis. Dans tous les cas, comme les considérations que
nous avons développées suffisent déjà pour démontrer la
relation inlime entre la Capra oegagrus et la chèvre domestique,
nous terminerons notre travail par nu résumé des
motifs qui prouvent positivement que la Capra a-yagriis est
en eflèt la souche de cette dernière. Me réservant de traiter
un join- ce sujet avec plus de développement, je me bornerai,
pour le moment, à placersous les ycnx du lecteur les
t . Bullelin desNalur. rfc MoseoK. année 1837. p. 137.
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