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C U A P I T l i E V.
MOUTON, liOEUF, CHAMEAU, CEUF.
Moufflon. — Argall. — NoiivcDi: cspfcG (le moiittm sauvage ilícom-erte en
Cilicie par l\nrtcui'. — Description ele cette espíce. — Monten domestique.
— Varietés du mouton aomcstique Cini dominent en Asie Mineure. —
L'élèïc du montou dans ce pays. — Localités où il se prati([ne sur la plus
grande éclielle. — Bénéfices considérables qu'y donne cette branche d'industrie.—
Montant approximatif de la production lainière de l'Asie Mineure.
— Atisence de soins pour le perfectionnement de la race ovine. — Les
moutons à laine fine inconnus dans la péninsule. — L'Asie Mineure célèhro
dans l'antiquité sous ce rapport. — Contrées limitrophes de l'Asie Mineiu'e
où les races à laine fine subsistent encore anjourd'lmi. — Considérations
sur l'avenir que présente en Asie Mineure l'appUcation des procédés européens
à l'élève de la race ovine. — Race bovine. — Son état très-pen prospèi
e en .Asie Mineure. ~ Laitage. — Confection du fromage. — Étal de la
race bovine en Asie Mineure dans l'antiquité. — Zébus. — Buffle. —
Chameau. — Aptitude remarquable qu'a le chamean de l'Asie Mineure à
gravir les montagnes. — Rùle important qu'ü joue dans ce p,ays. — Coup
(l'oeil original que présentent les déménagements d'été et d'hiver effectués
à l'aide du chameau.—Antipathie (tue les anciens attribuaient au chameau
pour le cheval. — Eu Asie Mineure, le chameau n'a pas été employé par
les anciens au service de la guerre. — Cerf. — Gazefle.
1. MOUTON. Des deux espèces de moutons qui habitent
l'Europe, savoir : Ovù musimon (iMouflIon) el Ons cyprins,
j ' a i cru pouvoir constater l'exislence do la première dans
la contrée montagneuse de la Cappadoce, et Jiomménicnl
dans le Boulgardagh, dans l'Aladagli ainsi que dans l'Anli-
Taurus, enfin dans la région comprise enlre Éregli et
Karaman, où les lialiilanis le chassent avec des levriers ;
aussi ai-je eu |)lus d'une fois l'occasion de voir, dans le
ijutin des chasseurs turcs et arméniens, ligtn-er cet animal,
(qu'ils appellent./loic/i) à côlé de ('.aprii ivijaijriis, ce qui
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prouve (|ue l'un et l'autre habitent à peu près les mêmes
localilés.
Cependant il ne serait pas improbable que les individus
t|ui m'ont paru identiques avec l'Oi-w musimon, appartinssent
à une autre espèce, quoique assez rapprochée de
cette dernière; supposition d'autant plus fondée, que l'individu
dont j'ai fail liounnage au Jardin des Plantes et que
j'avais cgaleuient pris pour un Mou (lion,-a été reconnu
par M. Valenciennes comme spécifiquement dill'érenl de
celui-ci. Voici la note extrênienient intéressante que l'illustre
collaborateur de Cuvier a bien voulu rédiger sur ce
curieux animal, qu'il a nommé Oois Analolka, et dont la
planche IV donne une ligure exacte :
(( La description du Felis Tulliuna, due aux explorations
do JI. de Tchihalchef, prouve que la région montueuse
do l'Asie Slineure nourrit, soit sur les sommets du Taurus,
soit dans les vallées creusées entre les contre-forts de
cette- chaîne , des espèces qui peuvent être facilement
confondues avec d'autres voisines que la nature fait vivre
sin- notre globe plus ou moins près les unes des autres.
L'élude paliente et attentive de ces variétés nous fait
mieux siiisir leurs caractères et éclaire le naluraliste sur
tout ce qui appartient à la géographie physique de notre
planète.
(( Les bolanistes qui font connaître les différentes llores
ilistinguent des plantes très-dill'érentes les unes tics autres
par des caractères fixes, (|ue les premiers observateurs
confondaient souvent ensemble. Il en est de même en
zoologie, et dans celte science comme dans la première
on n'arrive à (piehiue chose de cerlain ipie par une comparaison
des êtres organisés. Les hommes de génie «pii
t.: i'I
Lili