ZOOLOGIE.
lines (les aiilres, et circonscrivem un espace qui va eu se
Tétrécissaut. Tout le cou. ainsi que le tronc, est revêtu de
longs poils qui, parliculièreiuent sur le cou et sur les parties
latérales du corps, sont tordus eu spirale, ce qui leur
donne l'apparence do boucles relâchées, vu qu'eu même
temps ils se réunissent en touffes enroulées, disposition
qui est cependant moins prononcée dans la partie antérieure
du cou. Les poils qui présentent le plus de longueur
sont situés au dessus des jambes de devant ; ils ont
presque 9 1/2" (0-304) ; ceux du cou sont un peu plus
courts et ont 9" (0"'2.i3), etceux du ventre 8" 3"' (0'"222).
La longueur du poil dont sont revêtues les parties latérales
du corps, ainsi que le dos, n'est que de 7" 6"'
(0°'202), et celle du poil des jambes de derrière 6"
à 7" ( o - i s g - o - i e a ) . Enfin le poil, un pou roide, de la
queue, a environ 4" (0"'108) de longueur. La teinte de la
robe de l'animal est un blanc pur, çà et là tirant légèrement
sur le jaunâtre. Les sabots, proportionnellement un
peu petits, sont, comme les cornes, d'un blanc grisâtre.
Le poil est, sans exception, très-doux et mince; il est au
contact tout à la fois soyeux et un peu gras, et offre distinctement
le brillant de la soie.
« J'ai pensé qu'il n'était pas sans importance d'examiner
de plus près la nature même du poil à l'aide du microscope,
et cela particulièrement pour soumettre à une non.
velle épreuve l'opinion de M. l'olonceau«, d'après laquelle
la cbèvre d'Angora aurait seulement de petites pointes
dures au lieu de poil externe. Or, il se trouve qu'on plaçant
la toison do la vraie chèvre d'Angora sous la loupe,
1. Notice snr ]es chèvres ïisiatif|ucs :i duvol deCaolicmirf:, p. 26.
CDAIMTRE IV. 703
OU, ce qui vaut mieux, sous le microscope, on ne tarde
point à se convaincre que le revêtement de la peau n'est
nullement composé do poils ujiiformes, c'est-à-dire de la
même grosseur, mais qu'au contraire ces derniers sont
tantôt minces et comparables à du duvet, tantôt plus forts
et, se rapprochant de la nature du poil externe. En conséquence,
je serais disposé à croire que chez les chèvres
d'Angora les poils externes, aussi bien que le poil du
duvet, se sout tellement modifiés, que la grosseur des
premiers aura diminué, tandis que celle des seconds se
sera au contraire développée : en sorte que les deux espèces
de poil auraient fini par s'assimiler entre elles, ce
qui a pu faire naître une certaine uniformité qui n'est
qu'apparente. Dans tous les cas, je me suis vainement efforcé
de découvrir les prétendus restes des poils externes
sous forme de petite pointe, bien que l'exemplaire que
j'étudiais réunît au plus haut degré tout le développement
dont est susceptible celte magnifique toison. Au reste, il
lie serait pas inqiossible que le phénomène dont il s'agit se
présenl;^, dans les individus en voie de changer de poil.
Les poils les plus gros et qui correspondent le plus au
poil extçrne n'ont que le tiers, ou du moins n'atteignent
pas la moitié de la grosseur du poil externe de la chèvre
commune.
« Les poils tendres (do la nature des poils de duvet) de
la chèvre d'Angora apparaissent, sous le microscope, plus
unis et moins écailleux que celui des chèvres ordinaires,
et ofirent moins d'articulations transversales. De plus, j'ai
trouvé les poils externes des chèvres sauvages et domestiipies
non-seulement plus serrés, plus roides et plus massifs
, mais ayant aussi une torsion i>his considérable et
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