f n CLI JLA lOLOGIK.
A mesufe ([ue, du golfe il'Oilessa, on s'avance à fouesl.
le long du lllloral occidenlal de la niei- Noire, les phénomènes
de congélation perdent de plus en plus de leur
extension, et se réduisent, connne le long du littoral de
la Tauride, à des bandes de glace toujours plus ou moins
élroites ou locales. D'après tous les renseignenicnls que
j'ai pu me procurer sur les lienx mêmes, lors de mes navigations
réitérées sur le Danube, soit en le remontant de
son embouchure jusqu'à Vienne, soit en le descendant de
cette capilale jusque dans la mer Noire, il paraîti'ait que
les phénomènes de congélalion dans les parages du lilloral
occidental de cette mer n'atteignent même presque
jamais l'embouchure du Danube, en sorte que la congélation
du fleuve près de Sulina ou de Kilia est une chose
excessivement rare, et n'a peut-être même jamais été parfaitement
constatée de nos jours.
En revanche, ces phénomènes s'opèrent d'une manière
très-prononcée sur tout l'espace du fleuve compris enlre
Vienne et Galatz ; et comme, malgré l'évideuce du
fait que personne n'ignore, ce n'est que depuis peu qu'il
est devenu l'objet d'observations rigoureusement scienti-
Qques ^, je ne crois pas indignes de l'attention des physiciens
les données que mon savant ami M. Haidinger a
eu la bonté de me communiquer, à ma demande, sur cet
intéressant sujet.
1. M. ll;iidij]ger, directeur de l'institut géolo;iiijue impérial d'Autriclie, a le
mérite d'avoir donué la première impulsion à l'étude des pliéiiomèDes de congélation
dans les grands cours d'eau de cet empire, et particulièrement daius le
Danuljc. En 1847, cet infatigaljlc savant adressa anx différents employés rivenuris
une série de questions relatives à cet objet. M. le professeur ArcusLeiii, à Pesth,
l'ut a u nombre de cens qui répondirent ;Lvec le pins d'empressement et il'liabileté-
Il envoya une suite de tables où se trouvent consigné.s, d'aiirès une niéliiode fort
ingénieuse, l'éleudne occupée par la glace sur le Danirbe, dans les parages de
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Le cours supérieur du Danube, vu sa proximité avec la
mer Noire, étant pour nous un objet d'intérêt particulier,
nous donnerons d'abord dans la table suivante les observations
qui se rapportent aux parages danubiens do Galatz.
Table 3.
ANNÉES.
183G-37
1837-38
1838-39
1839-ZiO
18à0-/ii
18âl-à2
1842-43
1843-44
1844-45
1845-46
1846-47
1847-48
1848-49
1849-50
1850-51
1851-52
1852-53
ÉPOQUES
7 février.
29 décembre.
24 décembre.
12 janvier.
17 décembre.
26 janvier.
Sans glacc peiiilaiil loin l'Iiivei'.
12 janvier.
Sans glace pendant toni l'Iiivcr.
Janvier.
1 janvier.
5 janvier.
3 février.
Sans glace pondant loul l'iiiver.
ÉPOQUES
i L\ DISPAIilllON
de la giace.
28 février.
3 mars.
13 mars.
2 février.
21 mars.
9 mars.
27 février.
Mars.
22 février.
4 mars.
22 février.
DUUÉE
PE LA Gi.ACti.
21 jours.
36 jours.
79 jours.
21 jours.
94 jours.
42 jours.
46 jours.
53 jours.
48 jours.
19 jours.
Ainsi, dans les parages de Galatz, sur 17 années, le
Danube n'échappa à la congélation que 0 fois; la plus
courte période de la durée de la congélation est de 19 jours
en 1850, et la plus longue, de 04 jours en 1840. Durée
moyeime de la nappe glaciale, 44 jours.
Pestìi, l'épaisseur de la glace, les différents niveau.v dn ileuve et la rapidité du
mouvement des glaçons; le tout, accompagné d'observations thermométdiiues. Ces
precieuses données, insérées successivement dans le Mémoires de l'Académie de
U'-nt,e, furent réunies dans une broclinre qui parut eu ISbO, sous le titre de •
Beobachtungen über die Eisverhältmsse der Denan, von 18S7 bis 1850.11 de Forgatch
a également fourni quelques données fort intéressantes sur les phénomènes
de congelation du Danube; elles se tronvent insérées dans les llericlile über die
M.Hheûungen von Freunden der Nalurwissenscimflen. rnbliés par M. Haidinger. '