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las CLIMATOLOGIE,
daus la première ville les moyeimes mensuelles extrêmes
diffèrent de 20.07, dans la seconde elles diffèrent de
30.02. Il en résulte qu'à la seule exception de la moyenne
annuelle, sous tous les aut res rapports le climat d'Erzeroum
offre, à l'égard de celui de Kaïsaria, des excès en plus ou
en moins tout à fait disproportionnés avec leurs positions
respectives. Ainsi, tandis que Kaïsaria a des moyennes
hivernales presque égales à celles de Bologne (lat. 44,30),
de Padoue (lat. 45.14) et de Milan (lat. 4o.28), les hivers
d'Erzeroum sont eu moyenne plus froids que ceux de
Saratof (lat. bl .31) et d'Orenbourg (lat. 31.45), et presque
aussi froids que ceux d'Orel; discordances énormes qui
sont loin de pouvoir être motivées à l'égard d'Erzeroum
par sa latitude d'un degré plus boréale et son altitude de
792 mètres plus élevée que celles de Kaïsaria.
Si le climat de la capitale de la Cappadoce peut être
considéré comme plus doux et plus uniforme relativement
à celui de la capitale de l'Arménie turque, l'avantage que
possède sous ce rapport Kaïsaria sur Érivan est encore
beaucoup plus prononcé, puisque, comme nous le ferons
remarquer, Erivan est bien plus froid qu'Erzeroum. Les
contrastes que présentent entre eux les phénomènes
météorologiques à Erivau et à Kaïsaria sont des plus
frappants. Quand on considère que la moyenne annuelle
d'Érivan est presque la moitié de celle de Kaïsaria, que
sa moyenne hivernale est de 9 degrés, et la moyenne du
mois le plus froid de ) 6 degrés inférieure à celles de cette
dernière ville, on dirait au prime abord qu'il s'agit de
deux localités dont l'une est presque dans la zone arctique
et l'autre dans la zone tempérée; cependant ces énormes
contrastes ont lieu entre deux points sé[)arés l'un de
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l'autre d'environ 7 degrés, et qui ne diffèi'cnt entre eux en
latitude que de 1"88, et en allilude que de 227 mètres,
différences qui n'auraient dû en produire une dans les
moyennes thermométriques que de 2 degrés tout au [¡lus.
Le vaste plateau de l'Arménie nous présente encore une
autre localité que nous pouvons comparer à Kaïsaria,
savoir : Uroumia.
Les différences latitudinales et altitudiuales entre Uroumia
et Kaïsaria sont telles qu'elles se détruisent en quelque
sorte réciproquement, car si la première ville gagne
u n peu plus d'un degré de température à cause de sa
position de 1° 12 plus méridionale que la seconde, Uroumia
perd cet avantage par un excédant de 32-5 mèt res d'altitude
qui lui enlève environ un degré et demi de température;
donc, en dernière analyse, il ne devrait pas exister une
notable différence climatologique entre les deux localités.
Tel n'est pourtant point le cas, car à l'exception de la
moyenne estivale, sous tous les autres rapports le climat
d'Uroumia est beaucoup plus r igoureux que celui de Kaïsaria.
Prouvons-le. Kaïsaria a en plus qu'Uroumia 3° 57 pour
la moyenne annuelle, 0° 13 pour la moyenne hivernale,
4° 39 pour la moyenne printanière et 1°03 pour la moyenne
automnale; de plus, la moyenne du mois le plus froid est
à Kaïsaria de 10° 82 plus élevée qu'à Uroumia ; d 'un autre
côté, les étés de cette dernière ville sont plus chauds que
ceux de Kaïsaria, et celle-ci n'a point de moyenne mensuelle
aussi élevée que celle que présente à Uroumia le
mois de juillet. Il s'ensuit que les oscillatious entre les
extrêmes thermomét r iques doivent être beaucoup plus fortes
à Uroumia qu'à Kaïsaria, ce qui effectivement a lieu, puisque
la différence entre l'été et l'hiver est dans la première
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