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 6 U  ZUULOGI E .  
 e u  exaiiiinaiU  ce  bel  exemplaire,  y  a  recoiiiiu  uue  espèce  
 nouvelle  cloiil  il  a  bien  voulu  me  l'ouniii-  la  description  que  
 j e  suis  heureux  de  placer  ici,  eu  reproduisant  lilléraleuient  
 la  note  présentée  à  ce  sujet  par  ce  savant  à  l'Académie  des  
 scieuces,  et  inserée  dans  les  Cojnptes  rendus  du  2  juia  
 (t.  XLII.  p.  1035)  :  
 «  Les  panthères  forment,  dans  le  grand  genre  des  Felis,  
 uue  lauiille  ualurelle,  que  tout  le  monde  reconnaît  à  leur  
 pelage  [¡lus  ou  moins  fauve,  couvert  de  laches  noires.  On  
 confond  encore  ces  dangereux  carnassiers  sous  la  dénomination  
 commune  des  Tigres;  ils  ont  toujours  existé  en  trèsgrand  
 nombre  sur  la  surface  de  la  terre.  Leur  abondance  
 est  constatée  depuis  les  temps  les  plus  éloignés  de  nous.  Ou  
 sait,  eu  etlet,  que  les  Romains  montraient  les  panthères  par  
 centaines  dans  leurs  j eux  cruels  ;  et  si  de  nos  jom-s  on  n'en  
 tient  plus  que  quelques  individus  dans  nos  ménageries,  
 cela  dépend  plutôt  d'un  changement  d'habitudes  dû  à  la  douceur  
 de  notre  civilisation,  qu'au  manque  de  ces  animaux  
 el  à  la  difficulté  qu'on  aurait  d'en  réunir  un  très-grand  
 nombre;  on  peut  en  juger  par  la  quantité  considérable  de  
 peaux  de  ces  animaux  que  le  commerce  exporte,  tous  les  
 ans,  d'Afrique,  des  Indes,  ou  des  grands  ports  d'Amérique.  
 «  Toutes  ces  panthères  tachetées  appartiennent-elles  à  
 une  seule  espèce,  ou  diffèrent  elles  entre  elles  par  des  
 caractères  constants,  selon  les  pays  dont  elles  proviennent?  
 Celle  question,  dont  In  solution  semblerait  facile,  est  au  
 contraire  si  difficile à  résoudre,  que  les  plus  grands  naturalistes  
 n'ont  pas  eiicore  éclairé  complètement  cette  belle  
 question  de  philosopliie  zoologique.  Peu  à  peu  cependant  
 nos  Hiaîtres  en  ont  resserré  l'étemlue,  et  aujourd'hui,  si  je  
 n'ai  pas  la  prétention  de  faire  mieux  qu'eux,  je  crois  que  
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 CHAPITRE  PREMIER.  61S  
 les  observations  que  je  vais  présenter  faciliteront  les  recherches  
 à  ceux  qui  viendront  à  s 'occuper ,  après  moi,  de  la  
 distinction  de  ces  animaux.  
 «  Buffon  a  distingué  d'abord,  avec  cette  hauteur  de  vue  
 qui  lui  a  fait  traiter  de  l'histoire  des  animaux,  le  ligre  
 d'Amérique  de  nos  panthères  de  l'ancien  monde.  Si  ce  
 grand  honime  n' a  pas  donné  une  diagnose  suffisante  de  ces  
 animaux,  dont  il  ne  pouvait  voir  qu' à  quelques  époques  des  
 individus  dans  les  petites  ménageries  de  son  temps,  il  a  
 posé  en  termes  précis  que  les  jaguars  sont  américains.  En  
 lisant  avec  attention  les  admirables  chapitres  de  BulTon  
 dans  lesquels  il  expose  ses  idées  sur  les  animaux  de  l'ancien  
 et  du  nouveau  continent,  il  me  semble  qu'on  ne  doit  
 pas  dire  que  ce  grand  naturaliste  n'a  pas  distingué  le  
 j a g u a r .  Mais  il  l'a  mal  connu.  Quant  aux  panthères,  il  a  
 bien  jugé  que  les  anciens  ont  confondu,  à  peu  près  connue  
 nous,  sons  les  noms  de  ParJalis,  de  ¡'ardus,  de  Panthera,  
 et  même  de  ¡.eopardus,  tous  les  grands  chats  à  corps  tacheté.  
 "  Cuvier  n'a  pas  été  plus  heureux,  quoiqu'il  ait  voulu  
 p a r a î t r e  plus  précis  eu  cherchant  à  établir  une  diagnose  
 pour  l'aire  reconnaître  la  panthère  [Felis  pardiis  Lin.),  le  
 léopard  (Felis  Impardus  Lin.),  espèces  nominales  que  Linné  
 avait  aussi  établies  dans  le  Sijslema  Xaluroe.  
 «  La  grande  difficulté  de  ce  genre  de  travail  consiste  à  
 savoir  trouver  l'organe  vraimeut  caractéristique  et  sur  
 lequel  le  zoologiste  fixera  l'examen  comparatif  des  espèces  
 voisines  les  unes  dos  autres.  Quand  on  a  étudié  un  grand  
 nombre  d'espèces  dans  les  classes  où  les  familles  sont  trèsnaturelles  
 ,  on  reconnaît  aisément  l'exactitude  de  cette  
 vérité.  On  pourrait  citer  de  la  classe  des  oiseaux  ou  des  
 poissons  plusieurs  genres  dont  les  espèces  se  ressemblent  
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