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CLlilATOLOGlli.
le premier était pariaiteineiit nnir. M. Wagner ' sigiialo
I'absoBce probable des glaciers sur les moiitagues de l'Arménie,
et observe que, bien qu'on voie des glaciers sui'
les revers méridionaux et septentrionaux de 1'Ararat, ils ne
sauraient être comparés à ceux de nos Alpes européennes
sous le rapport de leur puissance et de leur extension, et
qu'ils le cèdent même beaucoup à ceux du Caucase. Le
point le plus bas qu'atteignit jadis un de ces glaciers était
le ravin de Saint-Jacob, à une altitude de 1401 mètres ; mais
depuis la catastrophe qui a modifié ce ravin, le glacier disparut
complètement. Il semble, au reste, que des glaciers
assez considérables existent dans le système arméno-taunque
et nommément dans le district de Dchulamerk au
Sud du lac de Van, mais aucun naturaliste n'a encore
pénétré dans cette sauvage région habitée par les Nestoriens
et les Kurdes HakkaryS. Quand nous considérons que les
faits que nous avons signalés, relativement aux hauteurs où
en Arménie se cultivent encore les céréales, se rapportent
à des latitudes de 40 à H degrés, et que sous ces parallèles
la limite des neiges éternelles s'élève à 3248"', 3410"',
3573"' et 4222'", c'est-à-dire à une hauteur, même dans le
sens absolu, plus considérable que sur le mont Argée, nous
ue pouvons nous empêcher d'y voir autant de phénomènes
qui rendent très-probable l'hypothèse que nous avons
énoucée plus haut, savoir: qu'en moyenne la limite des
neiges éternelles, déjà plus élevée dans l'intérieur do la
péninsule qu'en Europe-', va en «'exhaussant progressive-
1. Lee. cit.
2. Wagner loc. ci! p. 27S.
I II est vrai selon M. Al.ich, dans l'Arménie rnsse la limite des „eiRcs ner srrsTsrs::-
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CllAlMlliE VllI. 293
nient à mesure qu'on s'avance à travers l'Arménie vers
l'Asie centrale, oil elle finit par atteindre une immense élévation
sur le Bolor et sur le versant septentrional de l'Himalaya,
ce qui, comme nous l'avons déjà observé, est en
grande partie occasionné par la sécheresse de l'air, par
l'extension des plateaux dont la force rayonnante empêche
l'accumulation des neiges, et enfin par l'isolement de plusieurs
massifs considérables, sans parler de l'action locale
que peuvent exercer les teintes foncées des roches : tel est
particulièrement le cas sur le mont Argée. Au reste, les
considérations que suggère la limite des neiges periiétuelles
dans la péninsule auatolique se trouvent confirmées par la
limite supérieure de la végétation de cette contrée, comme
cela résulte de l'étude que nous allons faire de cet important
sujet.
11. — lAmitas supérieures des vegetations arborescente
et frutescente.
Il est presque superllu do rappeler combien doivent
être défectueux les renseignements que nous pouvons recueillir
sur les limites de la végétation arborescente d'un
pays où le plus grand nombre des montagnes sont encore
inexplorées, et où les autres n'ont pas toujours été visitées
par des naturalistes; autrement dit, en dehors de nos
propres observations nous ue possédons sur ce sujet que
de bien rares matériaux fournis par nos prédécesseurs.
D'ailleurs, comme nous n'avons nous-mème étudié (supcrliciellemeiit
il est vrai), sous le rapport de la géographie
botanique, que le mont Argée, et comme parmi les autres
montagnes de la péninsule l'Olympe bithynien est la seule
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