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40,000 chevaux, et ce)Ie de Nicomède 0,000'; quanl à
la cavalerie romaine, Freiiislieniiiis = ue l'évalue pas audessous
de 40,000 honuues. En u'admeKaiil que la
nioilié du chiffre présumé par le savaul coulim.aleur el
interprète de Tito-Live, nous n'en aurons pas luoins réuni
sur les rives de l'Amnias un corps de 06,000 cavaliers
fournis seulement par une partie de l'Asie Mineure Ce
n'est pas tout encore : lorsque, après plusieurs campagnes
sanglantes, Jlithridate eut été complètement défait, il alla
chercher un refuge chez Tigranès, roi d'Arménie ; ce prince
mit aussitôt eu campagne 50,000 cavaliers et 200,000 fantassins^
qui furent également battus et dispersés iiar Luculhis,
ce qui ne l'empêcha pas de l'ecoinmencer la guerre
avec une nouvelle année dont la force numérique était de
35,000 cavaliers et 70,000 fantassins Ainsi, dans celte
seule lutte entre Mithridate et les Romains, lutte qui à la
vérité remplit une grande partie du règne du roi de Pont«,
l'Asie .Mineure mit successivement sur pied pas moins dé
150,000 chevaux, sans compter les conlingents que n'ont
pas enregistrés les hisloriens, ou qui furent relatés dans
des documents perdus pour la postérité.
Du temps de Cicèron, el par conséquent à une époque
très-rapprochée de notre ère, la Cappadoce possédait de
1. Appianus, loc. cit.,c. 117.
2. Suppletn. ad Liviuni, /il-48.
3. Il est très-probatle que la cavalerie romaine dont ¡1 s ' agi l était cEalemcm
e c m . e e en Asie Mmenro, où les Romains possédaient à ceîtc S u e Ï S
j a n m c de Pc,-game , u i leur avai t été légué par le roi At .alus; rien ne peut S
3 e " de n t ' ; " " ' ^ d^ transporter c
i . Appianus, loc. cit., c. 82,
5. Id. Ibid., c. 87.
C. Milhridate régna cioqnantc-jieuf ans.
C I I A I ' I T I I E II. 66 8
grandes ressources en cavalerie ainsi qu'en fantassins; c'est
ce que fait ressortir le célèbre oraleur dans uue lettre
adressée à Caton et datée de Cilicie. Notre observation a
d'autant plus de valeur, que, de l'aveu même de Cicerón, la
Cappadoce était un des pays les plus ruinés et les plus misérables
du monde ; en effet, daus sa lettre à Atticus, en date
de l.aodicée, il dit du roi de Cappadoce et de son royaume ;
«Nihil ilio regno spoliatius, nihil regi egentius»; de même
on lit ces mois dans son rappoi't au Sénat : « Cappadocia
est inanis^. » Enlin, ïi une époque encore plus rapprochée
de notre ère, nous voyons figurer l'Asie Mineure au premier
rang par ses contingents en cavalerie : ce fut dans la
lutte qui, après l'assassinat de .Iules César, s'engagea entre
les triumvirs et Brutus et Cassius. Or, Appien ^ nous apprend
que l'armée de ces deux derniers défenseurs de la
liberté expirante était composée de Thessaliens, Ibériens,
Parlhes, Arabes, Mèdes et Galates, qui conslituaient ensemble
un corps de 12,000 hommes de cavalerie, dont
5,000 Galates. Ainsi, une petite fraction de l'Asie Mineure
put fournir à elle seule près de la moitié du montant total
des contingents de cinq peuples parmi lesquels figuraient
les plus renommés pour leurs races hippiques.
Pendant la longue période qui s'écoula depuis la réduction
de l'Asie Mineure eu province romaine jusqu'à l'établissement
des premières tribus d'origiue turque, les données
historiques nous manquent pour apprécier l'état où a pu
se trouver dans cette contrée la race chevaline. Il est à
1. Et pour tant , .à une époque très-postérieure à celle de Cicéron, Oppien (Cyneç/
ft., 1. 1170), en faisant l'énnraération des plus belles races cheval ines, cite la
race cappadocienne.
2. De bel. cil!., L. iv, 88.
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