iiMWê' h
irikr
te''.'
W i ¡fallili ;
ZOOLOGIE.
et il ue pleut que rarement dans cette saison, tandis que
les pluies et les neiges sont fréquentes et abondantes pendant
l'hiver. L'automne est presque toujours belle, à ciel
serein et à air sec.
L'état hygrométrique de l'almosphère, tel que j'ai eu
l'occasion de l'observer à Angora à l'aide de l'appareil
d'Auguste, accuse dans cette saison une sécheresse considérable,
comme le prouvent les chitTres suivants, que me
fournirent mes observations faites à Angora au mois de
septembre de l'année 1848 :
Jours.
5 septembre.
G »
7 »
Heures.
Midi.
Veni.
Calme.
Sud.
Nord.
Nord.
Thermomèlrc centigr.
Tiienn. sec. Tlieriu. mouille.
23.1
14
24.4
14.44
23
1 4 . 2
2 3 . 8
14 8
1 9 . 5
13.6
La totalité du domaine de la chèvre d'Angora est bien
loin d'être également favorable à l'élève de cet animal, et
il y a même des portions considérables qui l'excluent complètement,
ce qui est nommément vrai dans les régions
supérieures des nombreuses chaînes de montagnes qui traversent
ce pays, et parmi lesquelles nous nous bornerons
à signaler : l'Aladagh, l'Ilkazdagh, le Kuchdagh et le Baïndirdagh.
Ainsi, lorsque du bourg de Beybazar on gravit
le revers méridional du rempart trachitique de l'Aladagh,
la chèvre d'Angora disparaît déjà à une hauteur de près
de 1000 mètres, et sur les autres montagnes de cette région
elle n'atteint nulle part l'altitude de 2000 mètres. Les
points les plus élevés où je l'aie observée sont situés sur le
versant méridional du Soglmndagh et sur les revers septentrionaux
de l'Ilkazdagh et du Dogdudagh , pai-ticulière-
C l l A l ' l T l t E IV. 693
ment dans les environs des villages Kuleli, dont l'altitude
est de 1598 mètres; de Tachbounar (à l'Est de la ville
de Kastamouni), à 1382 mètres, et de Tchaban (au Sud-
Est de Kastamouni), à 1430 mètres. D'un autre côté, la
chèvre d'Angora paraît également fuir les vallées trop profondes,
dont la température acquiert pendant l'été un degré
comparativement fort élevé. Nous ne citerons à l'appui de
cette assertion que quelques exemples que nous fournit la
belle vallée d'Aratch (au Sud-Sud-Est de Zafranboli). Or cet
animal devient de plus en plus rare à mesure que l'on y
descend vers la ville de Zafranboli, en sorte qu'à Hadjiabbas,
situé à une hauteur de 679 mètres, il n'est plus représenté
que par des individus isolés que l'on aperçoit
par-ci par-là au milieu des chèvres communes. Au contraire,
il se multiplie et forme des troupeaux considérables
aussitôt que l'on gravit les montagnes qui bordent la vallée,
ou bien qu'on remonte cette dernière dans la direction de
Kastamouni. Ainsi, lorsqu'on quitte le fond de la vallée
pour gagner la ville de Samatly, située à une hauteur de
753 mètres, sur le versant méridional de la chaîne, ou voit
immédiatement reparaître des troupeaux de chèvres d'Angora,
que l'on cherchait vainement dans la région inférieure;
de même, à mesure que l'on remonte la vallée à
l'Est du village d'Aratch, et qu'on s'élève à ime hauteur
de 700 à 850 mètres, ce bel animal se montre de plus en
plus abondant, et atteint même, ainsi que nous l'avons
déjà dit, le haut et froid plateau qui porte le village de
Tachbounar.
Comme, parmi les diverses localités dont est composée
la région que nous avons assignée à cet animal, la ville
d'.Vngora est le point où il est élevé avec le plus de
1
'ill