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I2S CLIJIATOLOGIE.
l'été (il Trébisolule do 11.53), de 8.3 entre l'été et l'automuc
(à Trébisonde de 4.33), de 19 entre l'hiver et l'été
(à Trébisonde de 11.96). D'ailleurs, sous ce rapport,
l'avantage reste encore à Trébisonde, quand même on la
compare à des localités de l'Europe situées beaucoup plus
au Sud, et ayant des moyennes annuelles bien plus fortes
que la ville du Pont ; ainsi les différences entre les saisons
sont à Naples '! (|at. 40° G, moyenne annuelle 1G.72), entre
l'hiver et le printemps 3.7, entre le printemps et l'été 8.3,
entre l'été et l'automne 5.0, enlre l'hiver et l'été 14.0; à
Palerme^ (lat. 38° 1, moyemie annuelle 17.3) : entre
l'hiver et le printemps 3.6, entre printemps et été 8.6,
entre l'été et l'automne 0.3, entre l'hiver et l'été 12.4.
2° A Trébisonde les moyennes hivernale et automnale sont,
la première de 3.2 et la seconde 3.2, plus élevées qu'à
Lucqnes, et par contre, la ville italienne possède des printemps
en moyenne de 4.70, et des étés en moyenne de 0.76
plus chauds que ceux de la ville asiatique. Pour trouver en
Europe une moyenne hivernale aussi rapprochée que possible
de celle de Trébisonde, il faut descendre à environ deux
degrés de latitude au-dessous de Lucques, c'est-à-dire vers
Rome située à 33 minutes plus au Sud que Trébisonde ; en
effet, la moyenne hivernale de Rome étant de 8.1, elle ne
diffère de celle de Trébisonde que seulement de 22 centième»
de degré thermométrique. Ainsi, contrairement à l'allure
affectée généralement par les lignes isothermes à mesure
qu'elles s'avancent de l'Est à l'Ouest, la ligne isochimène
de Trébisonde s'abaisse en Europe, car on ne voit guère
sur ce continent de localités situées sous le même parallèle
(41° 1 ) offrir une moyenne hivernale aussi forte que celle
1. Sclinmv. Tahlemt in cHmal del'llalie, v. i, p. »8. — a. "'rfil
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L:1I.4PITR1Ì ILI. 12'J
de cette ville. Ce phénomène se présente d'une manière
bien plus prononcée encore dans la moyenne automnale,
car pour la retrouver en Europe, il faut descendre plusieurs
degrés au Sud du parallèle de Trébisonde ; ainsi la
moyenne automnale de cette ville, se reproduit exactement
à Cadix, dont la latitude est cependant de plus de cinq
degrés plus méridionale. L'inflexion de la ligne que représenterait
la moyenne automnale de Trébisonde est encore
bien plus forte dans le Nouveau-Monde ainsi que dans
l'Asie orientale, puisque cette moyenne ne se manifeste
qu'à Buenos-Ayres ' et à Schangaï et conséquemment à
des latitudes de 6 à 10 degrés plus méridionales que celle
de la ville du Pont. D'ailleurs, un fait que semble faire
ressortir également la teinte éminemment méridionale des
automnes de Trébisonde, c'est que ce sont les mois de mai
et de novembre dont les moyesines y représentent le mieux
la moyenne annuelle ; or, selon M. Schouw, ce n'est qu'aux
extrémités méridionales de l'Italie, comme à Palerme et
Messine, que cette concordance a lieu; car, dans l'Italie
centrale et septentrionale, ce sont les mois d'août et
d'octobre dont les moyennes reproduisent la moyenne
annuelle. lien est tout autrement des moyennes printanière
et estivale de Trébisonde : ainsi que nous l'avons vu, elles
sont inférieures à celles de Lucques, située à 2° 50 plus au
Nord, mais dont la moyenne annuelle est à peu près celle
de Trébisonde; or, parmi les localités de l'Europe placées
dans les conditions hypsométriques à peu près semblables,
ce sont Paris et Venise qui sous ce rapport se rapprochent
le plus de la ville du Pont, la première par sa moyenne
I . 31» 5 lat. sept«ntrionalE. — î . 34» 37 lat. méridionale.
3, Tableau du cliviat cío l'itatie. v, 1 , p. 98.