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Mineure dans sa plus grande étendue. Xénophon \ qui
allribue parliculièrement à Cyrus celle inslilution, nous
apprend que la longueur des relais élail calculée d'après
l'espace que pouvait parcourir un cheval dans luie journée;
chacun de ces intervalles était marqué pai- un j'elai où se
trouvaient des hommes et des chevaux destinés à remplacer
ceux qui y arrivaient, cl à continuer immédialcjneut
la route. «On prétend, ajoute Xénophon, que, grâce à
•• cette organisation, les courriers persans franchissaient
" l'espace plus rapidement que les grues. Bien que cette
« assertion soit exagérée, elle nous prouve néanmoins que
« ces courses coiislituaient le mode le plus prompt que
« l'homme puisse employer pour voyager par terre. » Il
est très-vraisemblable que l'inslituliou postale dont parle
Xénopliou est la même qu'Hérodote signale en Perse, el
c'est sans doute aussi de ce mode de connnunication que
Xerxès fit usage pour transmettre à sa capitale (Suse) les
uouvelles de la prise d'Athènes el de sa déroute à Salamine.
Hérodote, en parlant des messagers envoyés par
Xerxès dit 2 : « Aucune créature vivante ne saurait les sur-
'< passer en rapidité. On voit disposés sur la route autant
« d'hommes et de chevaux qu'il faiit de jours pour la par-
" courir, en assignant à chaque journée un homme et un
« cheval. Neige, pluie, chaleurs ou téuèbres, rien ne peut
« forcer les courriers de ralentir leur marche. Le premier
«courrier remet les dépèches au second, celui-ci au
« Iroisième, et ainsi de suite jusqu'au terme du voyage;
t . Cyropud., L. vin, 6. Comme Hérodote en rapportant la même iiistitulion
n'en nomme point l'auteur, il serait possible qne Xénophon en eût vonlu donner
le mérite à son héros, mais cela ne changerait en rien le caractère historique du
f a i t , puisque Hérodote le confirme comme lions le verrons tout à riiciire
2. L. viii, 98.
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C I l A t ' l T l l E II. Ci;i
« on dirait la rapide progression des torches volant de
« main en main aux courses célébrées en l'honneui' d'ilé-
« phestos^. »
Ces renseignements très-curieux fournis par Hérodote et
•Yénophon sur les postes persanes ne nous donnent pas
cependant le moyen do déterminer directement la mesure
de la vitesse dont ces auteurs parlent avec tant d'admiration;
d'ailleurs l'idée d'une vitesse quelconque semblerait
même ne pas s'accorder avec le temps que, dans un autre
passage Hérodote déclare nécessaire potn- parcourir la
roule royale établie entre Sardes cl Suse : évaluant la
longueur de celle dernière à 13,400 slades (environ
SSO lieues méiriques ou 2,200 kilomètres), il la fait franchir
à peu près en 90 jours ou environ trois mois s, puisqu'il
compte 150 slades (près de 7 lieues métriques) pour
chaque journée. C'est l'allure d'une caravane, et rien
ici ne révèle cette vélocité des courriers dont parlent les
deux historiens grecs. Il est donc évident qu'en assignant
trois mois au voyage de Sardes à Suse, Hérodote n'entendait
que la marche d'une armée, ou lout au plus d'un
piéton, et encore ce dernier u'aurait-il pas cheminé à
la manière du fameux PhidippidèsMai s par cela même
que nous ne pouvons pas admettre comme mesure de la
vitesse des courriers persans le temps qu'Hérodole exige
pour franchir la route royale susmentionnée, nous sommes
1. Vulcain.
2. T.. V, 52.
3. im. , c. 53.
4. Hérodote (t.. i, lOG) nous apprend i[ue lors de l'invasion de Xerxès les
généraux grecs réunis à .Uliènes expédièrent à Sparte le célèbre messager Phidippidès,
qui franchit A pied, en un joiu' et demi, l'espace de 55 lieues métriques
qui sépare ces deux villes, ce qui fait (en supposant qu'il ne marclia que le.
jour et en admettant 17 heures de marche) plus de a kilomètres par heure.'
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