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2 Î 6 CL I M A T O L O G I E .
S.-O. commence à la fin ou au commcucemenl de juin, ou
bien à la fin ou au commencement de juillet.
6. De même qu'à Constantinople et à Trébisoudo, il n'y
a point à Tarsus de mois où il ne pleuve point; seulement,
dans cette dernière ville les jours de pluie sont encore plus
inégalement répartis parmi les quatre saisons. Le printemps
parait être celle où le nombre des jours pluvieux
est le plus considérable, ¡irobablement à cause de la lutte
qui s'établit, vers la fin de la saison hivernale (février) et le
commencement de la saison printanière, entre les vents de
N.-E. et ceux de S.-O. , qui tendent de plus en plus à se
substituer aux premiers. L'été et l'automne sont les saisons
les plus sèches de Tarsus. Au reste, comme nos moyennes
ont été déduites de mois quelquefois incomplets, coanne
aussi par malheur les lacunes tombent le plus fréquemment
sur les mois les plus abondants en eaux du ciel, notre
chiffre moyen annuel doit se trouver bien au-dessous de
la réalité.
7. Eu dernière analyse, le climat de Tarsus peut être
qualifié de maritimo-continental, parce qu'il participe tout à
la fois de ces deux types climatériques. Par la marche régulière
de ses moyennes diurnes, la différence peu considérable
entre ces dernières et les minima moyens diurnes, la répartition
des hydrométéores, l'humidité atmosphérique, etc.,
il se rapproche des climats maritimes, et semble en ressentir
l'influence régulatrice; mais, d'un autre côté, il
participe des climats continentaux ou excessifs par les
différences très-notables entre les moyennes des quatre
saisons, surtout entre les minima et maxima absolus (45.3),
et enfin par sa température estivale l'emarquablcment
élevée.
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C H A P I T R E V. «
Bien cpie parmi les contrées de l'Europe situées à peu
près sous la latitude de Tarsus, il n'y ait aucune localité
qui réunisse toutes les conditions climatériques de cette
dernière ville, la région qui s'en rapproche le plus peut-être,
est celte partie du S.-O. de l'Espagne comprise entre les
parallèles de 37° et 38% que D. Manuel Rico y Sinobas «
assigne au domaine du climat bélique, et qui embrasse le
bassin du Guadalquivir et une partie de celui de la Guadiana.
En effet, à l'exception de la différence entre les
maxima et les minima absolus, qui à Tarsus (45.S) est
de 20.98 supérieure à celle (24.52) de la région d'Espagne
dont il s'agit, toutes les autres moyennes respectives
présentent plus ou moins de concordance : ainsi, la
moyenne annuelle de la contrée bétique est de 19.8, et
ne diffère de celle de la ville cilicienne (21.07) que de 1.3;
la moyenne du mois le plus froid est de 12° 39, et par
conséquent supérieure seulement de 0.67 à celle de
Tarsus (11.72); la moyenne du mois le plus chaud est
de 28.05 (celle de Tarsus 29.30); enfin, le nombre des
jours de pluie est 52, et par conséquent ne dépasse que
de 0 i celui de Tarsus (45 i). On le voit, ce qui distingue
particulièrement le climat de Tarsus du climat bétique de
l'Espagne, c'est la différence entre les extrêmes absolus,
et conséquemment une tendance plus prononcée vers le
caractère des climats continentaux. Au reste, il ne faut pas
oublier que dans ce rapprochement la contrée susmentionnée
de l'Espagne est d'environ deux degrés plus septentrionale
que la ville de Cilicie.
Lorsque changeant de terrain, nous comparons le climat
1. V. •/.eitsrhrifl fur. alla. Erdlcmule, t. IV, f. 283.
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