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forcément des feuilles modifiées, mais « des formes diverses de la
ramification de la tige ». Quand de semblables idées, quand de semblables
faits seront mieux connus et plus approfondis, ils n ’ébranleront pas
la doctrine de la métamorpbose ; ils la consolideront en lui donnant plus
d’extension.
Mais nous n admettons plus que la théorie de la métamorphose s’étende
aux ovules, qui, pour nous, ne sont que les conceptacles des véritables
oeufs végétaux des Phanérogames, et ne sont ni des feuilles, ni des bourgeons,
ni des rameaux.
S Y M É T R I E F L O R A L E
11 n’y a pas une loi de la symétrie florale, qu’on a définie, un peu
vainement : « la disposition relative des verticilles dont la fleur est
formée » ; il y a divers types de symétrie que, dans l’état actuel de nos
connaissances, il n ’est pas toujours aisé de rapprocher l’un de l’autre.
Nous exposerons les principaux, qui peuvent être graphiquement figurés
par les plans ou diagrammes que l’on emploie aujourd’hui pour repré-
F(g. 527, 528. - Ternstroemia brevipes. Fleur e t Diagramme.
Petales en quinconce superposés aux sépales.
senter les rapports ,1e position des organes on des verticilles floraux,
abstraction faite de leur forme et de leurs antres caractères extérieurs
Si nous examinons d'abord la fleur femelle d'un Cismmpelos (fig. 529-
032), nous voyons qu'elle est fort peu compliquée, puisqu'elle ne se
compose que d un sépale, d'un pétale et d'un carpelle. Or le pétale est
P ace en face (ou au-dessus), c’est-à-dire superposé au sépale, et la carpelle
unique est également superposé au pétale.
Dans la fleur d'un Santal, d'un Loranthus (fig. 533) ou d'un Thesium
( le- t), ou 1 n y a pas de calice, on compte quatre, cinq ou six pétales
et un meme nombre d’étamines superposées.
Dans le Ternstroemia brevipes (fig. 527-528), où le calice a cinq pétales
disposes en quinconce, nous voyons cinq pétales superposés aux sépales
et disposes également en quinconce. Les lois de la métamorphose nous
ayant fait voir que les sépales et les pétales sont des feuilles modifiées, le
calice et la corolle se comportent ici comme le feraient dans une branche
des feuilles qui seraient insérées suivant l’ordre exprimé par la fraction
A cinq feuilles florales considérées comme formant un groupe particulier
sont exactement superposées une à une cinq autres feuilles qui viennent
s’insérer sur l’axe immédiatement au-dessus d’elles.
Les étamines de VHermannia (fig. 542), de la Vigne, des Primulacées
n
Fig. 529-532. — Cissampelos. Fleurs femelles. Leur gynécée est superposé au pétale
qui est lui-même superposé au sépale unique.
(fig. 536), des Rhamnées (fig. 538,540), des Plumbaginées, de certaines
Clusiacées (fig. 539, 541), etc., sont oppositipétales.
Dans un très grand nombre de lleurs, les carpelles sont superposés aux
étamines ; nous pouvons citer entre autres les Iris.
II est donc peu exact de dire que « la loi fondamentale qui régit la
symétrie de la fleur est que les pièces de deux verticilles consécutifs
alternent entre elles ». Il est rare, il est vrai, que les pétales n’alternent
pas avec les sépales. Mais plus on se rapproche de l’intérieur de la fleur,
plus il est fréquent de voir les pièces de deux verticilles voisins se superposer
les unes aux autres, et il arrive très souvent que, comme nous le