
I
f
to
£
A to'
bulique, piquant, stomacbique et antidiarrliéique ; il faisait partie du vin
amer scillitiqiie on vin diurétique amer de la Cbarité. Comme cette écorce
est fort rare aujonrd’liui dans le commerce, on lui substitue généralement
Fig. 1192, 1193. — D nm y s Winteri. Rameau florifère; diagramme.
celle du Cinnamodendron corticosnm. Cependant, à défaut du D. Winteri
type, on pourrait employer celle de ses principales formes ou variétés qu’il
F ig . 1194. — Drimys Winteri. Fleur, coupe longitudin ale
est bien plus facile aujourd’bui de se procurer, c’est-à-dire des D. chi-
lensis, granatensis, mexicana.
L’écorce de Winter vraie, c’est-à-dire celle de la région magellanique,
est le plus souvent enroulée, épaisse ; elle peut avoir 5 ou 6 millimètres
d’une surface à l’autre. Sa cassure est courte, grenue ou presque terreuse
; on y aperçoit des îlots et des raies blancbes répondant aux amas de
pbytocystes scléreux qu’elle renferme. Sa surface extérieure est plus ou
moins rugueuse, cendrée ou d’un brun jaunâtre ; sa surface intérieure esl
souvent cannelée on ridée verticalement, d’un brun ferrugineux ou plus ou
moins noirâtre ou grisâtre.
L’odeur de cette écorce est aromatique, rappelant plus ou moins celle
du girolle et de la muscade, et souvent en même temps térébentbinée,
parfois peu agréable: ce qui dépend beaucoup des variétés observées et du
pays dont elles proviennent. Sa saveur estlorte, piquante, brûlante même,
el elle devient intolérable lorsqu’il s’agit de la véritable écorce de Winter
du sud; elle emporte littéralement la boucbe, et l’on ne peut, quand onia
connaît, douter de l’énergie d’im semblable médicament, digestif, antidiarrbéique
et antiscorbutique à la lois.
L’essence â laquelle cette écorce doit son parfum, est renfermée dans de
grands et nombreux pbytocystes-cellules (jui sont disséminés dans toutes
ses parties et même au milieu des faisceaux libériens. Ceux-ci sont disposés
en lames rayonnantes dans les écorces âgées, et séparés les uns des autres
par des lames également rayonnantes qui répondent à la portion externe
des rayons médullaires. Les pbytocystes de ces rayons ont des parois peu
épaisses dans les rameaux grêles de la plante cultivée dans nos jardins.
Mais ces parois s’épaississent beaucoup dans les grosses écorces venues
d ’Amérique. Tout le pareiicbyme cortical est parsemé de ces pbytocystes
scléreux, à paroi épaisse et perforée de canaux que nous avons signalés
dans les Magnoliacées en général. 11 y a un âge où leur cavité, relathement
étroite, renferme de l’essence.
Les Drimys océaniens, tels que les D. dûnceolata H. B n et dxillaris
F o r s t . , ont également une écorce aromatique et poivrée. On les emploie
dans leur pays natal comme stomacbiques, stimulants. Ils contiennent
en outre du tannin, comme les diverses formes du D. Winteri, doni on se
sert aussi dans l’Amérique du Sud pour la préparation des peaux.
C a n n e l l e b l a n c h e .
Le Canella alba M u r r . (fig. 1195-1199), probablement la seule espèce
du genre, est un petit arbre ou un arbuste des Antilles, des îles Babama
et des portions voisines de la terre ferme, notamment de la Floride. Il
appartient à la série des Magnoliacées-Canellées, dont les fleurs sont caractérisées
principalement par leur ovaire uniloculaire à placentas pariétaux
paucioviilés. Ces tleurs sont régulières et bermapbrodites. Sur leur réceptacle
légèrement convexe, elles présentent successivement un calice et une
corolle à pièces libres, un androcée et un gynécée à éléments unis bords
à bords.
Le calice est forme de trois sépales indépendants, disposés dans le bonr
. '