
G
inutHiKA
à..
Kl!: >
lMi:< !■
^VVà
’^1'M :{ü<1 n
■ HII
wtiiii
558 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
entourant ordinairement un vide central. Leur paroi, peu épaisse, est
scarieuse ou parcheminée. Chacun d’eux renferme une ou deux graines
ascendantes (tig. 71ü), dont les téguments recouvrent un embryon charnu,
buileux, à radicule infère, sans albumen.
Les Pommiers (fig. 2103, 2104) ont été distingués des Poiriers, surtout
^ r c e que leurs styles ne sont pas libres cà la base, mais unis dans une certaine
étendue en une colonne commune. Les Sorbiers ont élé séparés, parce
que leur endocarpe est plus membraneux, fragile, et que le nombre de
leurs carpelles est ordinairement inférieur à cinq. Mais ces caractères,
peu constants et d une valeur tout à fait secondaire, n’ont pas permis aux
auteurs les plus récents de séparer ces plantes du genre Poirier, où elles
F ig . 2103, 2104. Py ru s Malus. Fruit, coupe longitudinale et coupe
transversale.
ne iorment plus que des sections assez mal définies. Ainsi constitué, ce
genre est formé d’une quarantaine d’espèces, qui sont des arbres ou des
arbustes des régions tempérées de l ’bémisphère boréal. Leurs feuilles
sont alternes, caduques, accompagnées de deux stipules latérales; elles
sont tantôt simples et tantôt composées-pennées. Leurs fleurs sont groupées,
au sommet des rameaux, en corymbes simples, ou composés de
cymes, rarement pauciflores; et chaque fleur est placée à l ’aisselle d’une
bractée, à sommet étroit, ordinairement caduque.
Les Poiriers proprement dits, dont le type est le Py ru s communis L.,
ne sont pas des plantes médicinales. Les fruits de ses nombreuses variétés
sont comestibles, acerbes et astringents à l ’état sauvage, et l’on sait qu’on
en prépare le poiré, boisson fermentée, diurétique, dit-on.
Les Pommiers sont distingués en Pommiers à fruits doux, dont le type est
le P yrusMalush. (Maluscommunis L a m k ) ,et enPommie rs àfruitsâpres,
tels que le P. acerba DC. Outre qu’ils servent à fabriquer le cidre, leurs
Iruits sont quelquefois employés en tisanes. Les compotes et les gelées de
pommes ont été prescrites aux convalescents. C’est dans la racine du
Pommier qu on a découvert le principe cristallisé nommé phlorizine.
Le Sorbier des oiseaux est le Pyrus aucuparia G æ r t n . (Sorbus aucu-
paria L.), qui sert à l’extraction de l’acide malique; sa racine, dil-on,
dobne de l’acide cyanbydrique; et le P . Sorbus G æ r t n . (Sorbus domestica L.)
est le Cormier, dont les fruits, ou cormes, ressemblent à de petites poires, ‘
et sont avant leur maturité d’une astringence remarquable.
C o g n a s s i e r .
Le Cognassier commun (Cydonia vulgaris P e r s . — Pyrus Cydonia
L.) est un petit arbre ou un arbuste à branches souvent grêles el
flexibles. Son écorce est d’un brun rougeâtre, et ses jeunes pousses sont
chargées d’un épais duvet d’un gris jaunâtre. Ses feuilles, courtement
pétiolées, sont ovales ou ovales-oblongues, serrées et denticulées, avec
des glandes marginales. Les stipules sont irrégulièrement ovales, glanduleuses.
Les fleurs (fig. 2105, 2106), assez grandes, sont d’un blanc rosé,
avec de larges sépales, et les étamines sont souvent au nombre de plus de
Fic. 2105, 2106. — Cydonia vulgaris. Fleur enlière et coupe longitudinale.
vingt. Le fruit, ou coing, pomme de Coing, de Coudonnier (fig. 2107),
a la forme d’une poire, plus ou moins atténuée à sa base ; il est d un beau
jaune d’or, très odorant, surmonté du calice persistant. Sa chair, qui
dépend du réceptacle épaissi, est acerbe, et ne peut se manger que cuite
et sucrée, sous forme de compote, de conserve. Llle est riche en tannin,
surtout avant sa maturité, ce qui la rend notablement astringente.
On emploie surtout en médecine les graines, désignées dans certaines
pharmacopées sous le nom de cydonium. Llles ressemblent beaucoup aux
pépins de nos poires, et sont, au nombre de huit à quinze, superposées et
étroitement rapprocbées, de façon à se coller souvent les unes aux autres.
Ges graines sont employées pour le mucilage qu’elles développent en abondance
au contact des liquides. On les tire du midi de 1 Lurope; elles aiii-
vent surtout en Angleterre par Hambourg, et constituent en ce cas le
coing de Russie. Il en vient aussi beaucoup dn cap de Bonne-Lspéiance,
de l’Inde'par le golfe Persique, et de l’Afghanistan par la voie de terre.
■ ■' "Y:
' ''A'È
■‘JA
;