
74 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Quand des feuilles opposées ont chacune deux stipules latérales, on voit
Fig. 118. — Aspérule. Stipules
égales aux feuilles et formant
avec elles un faux-verticille.
F i g . 119. — Garance. Stipules égales aux feuilles
opposées et formant avec elles un faux-verticille
d’un nombre variable de pièces.
forcément de chaque côté de la tige, dans rintervalle des feuilles, deux
stipules, qui sont tantôt
Fig. 120. — R em u é e . Feuilles à ocrea.
libres et tantôt unies
dans une étendue variable,
parfois même jusqu’à
leur extrémité. Elles
sont dites en ce cas in terfoliaires
ou interpé-
tiolaires. Les Rubiacées
(fig. 118, 119),etnotam-
ment les Quinquinas, le
Houblon (fig. 43,121), le
Cunonia (fig. 109), etc.,
en présentent de nombreux
exemples.
Il y a tous les degrés
possibles entre ces sti-
pules interfoliaires et un simple anneau ou bourrelet saillant qui unit
ORGANOGRAPHIE DES PHANÉROGAMES. 75
les bases de deux feuilles opposées. De même, entre les stipules latérales
Fig. 121. — Houblon. Stipules
interpétiolaires.
F i g . 122. — Cruckshanksia. Sépales
foliiformes, avec stipules.
Irès développées de certaines feuilles et des expansions marginales plus
ou moins saillantes de certaines
gaines, on observe tous les degrés
de transition. Dans les
Magnolia, les stipules, qui sont
souvent unies en un sac membraneux,
se séparent ensuite du
pétiole dans toute leur longueur,
et il y a des intermédiaires entre
celles des Tulipiers qui sont
indépendantes et les larges dilatations
marginales du pétiole
de plusieurs Magnolia.
La ligule est une languette,
entière ou découpée, qui dans
les Graminées où elle fait rarement
défaut (fig. 123), fait saillie
en dedans au point d’union
de la gaine et du limbe ; on l’a
quelquefois comparée à la stipule;
opinion à laquelle on a
objecté que les véritables stipules
répondent normalement à
sommet de leur gaine.
Fig. 123. — Milium . Ligule (lig.).
la base même des feuilles et non au