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Bien plus souvent, et notamment dans ies feuilles aériennes, le parenchyme
est hétérogène (tig. 943-946). Le plus souvent alors, les phytocystes
voisins de Tépiderme supérieur sont, sur une ou plusieurs rangées, égaux
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F ig . 943. — Tabac. Coupe transversale de la feuille.
OU a peu près, régulièrement disposés en assises et exactement appliqués
les uns contre les autres, tandis que dans la portion inférieure du paren-
Fig. 944. — Laurier -Rose. Feuille, coupe transversale. Les stomates A sont disposés
sur la paroi concave d’une chambre stomatique garnie de poils.
chyme les éléments deviennent inégaux, irréguliers, plus ou moins ra meux,
et laissent entre eux de vastes cavités anfractueuses, allant s’ouvrir
à Textérieur par Touverture des ostioles des stomates de Tépiderme inférieur
(fig. 945, 946).
D. — Nervures.
Ordinairement le pétiole de la feuille, quand il existe, et les nervures,
dont on connaît la distribution si variée dans le limbe, ont une organisation
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identique. Les faisceaux qui les parcourent présentent les mêmes éléments
fibreux et vasculaires que ceux de la lige ; ou peut donc y distinguer des
fibres et des vaisseaux du bois, avec des trachées vers la partie intérieure,
du liber, même du liège ou du tissu analogue. Mais la zone génératrice n’y
présente qu’un faible développement ou y manque totalement : de sorte que
l’accroissement de ces faisceaux est limité. Ce sont les trachées, accompagnées
ou non de quelques éléments fibreux, qui d’ordinaire persistent en
dernier lieu sur les nervures les plus
ténues.
La disposition des faisceaux des nervures
sur un plan est souvent la conséquence
de la forme aplatie que présentent
les feuilles. Mais il y a des
/ a n n a m a i D p n r k n :
F ig . 945. — Parenchyme hétérogène.
Coupe transversale. Les stomates SS
lie répiilerme inférieur répondent à
un parenchyme lâche formé de phytocystes
ramuux, laissant entre eux
de grands méats. Le parenchyme supérieur
est formé de cellules courtes
et serrées, disposées sur deux rangs.
Eig . 946. — Parenchyme hétérogène. Portion
(le feuille coupée en travers, montrant entre
les deux épidermes, deux sortes de parenchyme
: le supérieur formé de deux couches
de phytocystes serrés, égaux, allongés dans
le sens vertical, presque sans méats; l’inférieur,
de phytocystes inégaux, rameux, séparés
les uns des autres par, de larges méals.
exceptions fréquentes à cette disposition, dont il serait puéril de vouloir
faire un caractère absolu des urganes foliaires et même des organes appendiculaires
en général. Elle fait défaut dans la plupart des cas douteux; il y
a des pétioles et d’autres parties des feuilles où les faisceaux sont disposés
en cercle, et il y a même des organes appendiculaires dont les faisceaux
rapprochés en cercle dans une de leurs portions sont plus loin étalés sur
un plan. Il faut s’en tenir à ce sujet à la formule donnée au commencement
du siècle par le plus grand anatomiste de notre pays : « Il y a des feuilles
dont les éléments sont disposés comme ceux des tiges, et des tiges dont la
structure est semblable à celle des feuilles. »