
680 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
niàles isostémones; les femelles à ovaire infère, entouré d’un involucre
propre, accru autour du fruit induvié. Fleurs des deux sexes disposées
an nombre de trois (une femelle et deux mâles) dans un involucre de
quatre bractées imbriquées. — Arbres à feuilles simples, alternes.
Genre Hernandia.
Gannelliers.
Le plus connu et le plus utile est le Gannellier de Geylan {Cinnamomum
zeylanicum N e e s . — Laurus Cinnamomum L.) (fig. 2234-2238).
F ig . 2234. — Cinnamomum zeylanicum. Rameau florifère et fructifère.
Ses fleurs régulières et bermaphrodites ont un réceptacle en forme de
coupe assez profonde, sur les bords de laquelle s’insèrent un périantbe et
un androcée périgynes, tandis que le gynécée en occupe le fond. Le
périantbe est double ; ses trois folioles extérieures ou sépales sont libres,
égales entre elles, colorées, disposées dans le bouton en préfloraison valvaire.
Les trois folioles intérieures, alternes avec les précédentes, forment
aussi un verticille régulier, qu’on doit considérer comme une corolle; sa
préiloraison est aussi valvaire. Les verticilles de l’androcée sont aussi
trimères. On en compte quatre, savoir, de dehors en dedans-; 1® trois
étamines superposées aux sépales, formées cbacune d’un filet libre, aplati
à sa base, dilaté supérieurement en un connectif comprimé qui porte en
Eig . 2235-2237. — Cinnamomum zeylanicum. Diagramme; fleur
et coupe longitudinale.
dedans quatre logettes d’anthère superposées par paire. Gbaque logette
s’ouvre par un panneau qui se relève à l’époque de l’émission du pollen ;
2° trois étamines semblables aux précédentes et alternes avec elles; 3“ trois
étamines qui diffèrent des six étamines extérieures en ce que les loges de
leur anthère sont extrorses ou à peu près marginales, et en ce que la base
de leur filet porte latéralement deux grosses glandes stipitées; 4® trois
étamines stériles, superposées aux pétales et terminées par une-anthère
sans pollen, transformée en masse glanduleuse. Le gynécée, constitué par
nn seul carpelle, est formé d’un ovaire libre, surmonté d’un style à peine
excentrique, dont le sommet se dilate en une tête stigmatifère. Dans
Tunique loge de l’ovaire, se voit un placenta pariétal, superposé à un
pétale, et donnant insertion, près de son sommet, à un’seul ovule descen