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578 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
toxiques. Mais ce genre n’a réellement aucune importance dans la
thérapeutique de notre pays.
A c a c i a s .
Les Acacias (fig. 2127-2132), confondus jadis avec les Mimosa, eu dit-
fèrent par leurs étamines en nombre indéfmi. Ils ont les lleurs régulières
et bermapbrodites ou polygames. Dans les premières, le réceptacle est
convexe ou plus ou moius concave. Il supporte uu calice de cinq, ou plus
rarement de quatre, ou même de trois folioles, unies entre elles dans une
étendue variable, valvaires dans le bouton, rarement réduites à de petites
languettes ou cà de petits cils. La corolle est formée d’un même nombre de
pétales, valvaires, libres ou unis dans une étendue variable. Les étamines
sont en nombre indéfmi, ordinairement très considérable, insérées sous
le gynécée, ou à une certaine hauteur, au-dessus de sa base, sur les
bords de la coupe réceptaculaire, ou même eu dehors d’uue cupule glanduleuse
qui double la couccavité du réceptacle et la dépasse plus ou moins.
Leurs fdets sont libres, ou plus rarement unis inférieurement, dans une
étendue peu considérable, en uu ou plusieurs faisceaux. Leurs antlières
sont biloculaires, introrses, débiscentes par deux fentes longitudinales.
Le gynécée est unicarpellé, avec nn ovaire sessile-oii stipité, uniloculaire,
surmonté d’un style terminal, à extrémité stigmatifère dilatée ou non,
convexe ou concave au sommet. Dans l’ovaire se voit un placenta pariétal,
superposé à un pétale, supportant deux séries verticales d’ovules descendants,
qui sont en nombre vari<able (depuis uu jusqu’à une vingtaine) dans
chaque série, plus ou moius complètement anatropes, avec le micropyle
extérieur et supérieur. Le fruit est une gousse, ovale ou oblongue, linéaire,
droite, arquée, ou plus ou moins contournée, cylindrique, convexe ou plane,
membraneuse, coriace ou ligneuse, bivalve ou indéhiscente, à cavité
continue ou divisée en logettes par des fausses cloisons interposées aux
graines, rarement partagée en articles transversaux lors de la dissémination.
Les graines sont ordinairement aplaties, ovales ou ellipsoïdes, supportées
par uu funicule grêle ou épais, charnu, coloré, rectiligne ou replié
une ou plusieurs fois sur lui-même, ou entourant la graine, ou plus ou
moins dilaté vers le hile en une sorte de corps arillaire. Sous les téguments
se trouve uu embryon épais et charnu, parfois coloré, entouré ou non
d’un albumen d’épaisseur variable, charnu ou corné. Les Acacias sont des
arbres ou des arbustes, rarement des herbes, à tiges et rameaux inermes
ou chargés d’aiguillons. Leurs rameaux abortifs sont parfois transformés
en épines. Les feuilles sont alternes et bipennées, ou bien leur pétiole est
dilaté en uu phyllode placé de champ (fig. 78), tandis que les pétioles avortent
plus ou moins complètement. Le pétiole porte souvent une ou plusieurs
glandes. Les stipules s o n t ,membraneuses, ou nulles, ou peu développées,
ou transformées en épines quelquefois considérables. Les fleurs
DICOTYLÉDONES. 579
sont petites en général, réunies en capitules globuleux ou en épis cylin-
drique^ï, placées chacune daus l’aisselle d’une bractée et parfois articulées
à leur base. Les épis simples ou composés sont axiliaires et solitaires, ou
réunis en grappes, ou disposés en inflorescences plus ou moins ramifiées
au sommet des rameaux. Il y a dans ce genre environ quatre cents espèces
décrites; ou les a groupées eu sections plus ou moius naturelles, d’après
le port et l ’inflorescence; car la manière d’être du fruit ne peut servir à
établir dans le genre des coupes bien délimitées. Les Acacias sont surtout
abondants en Australie et en Afrique; on en trouve d’ailleurs des espèces
daus tous les pays chauds des deux mondes.
IVÀ. Fa rn e s ia n aW. , espèce cultivée fréquemment dans le midi de
l’Europe, est devenue, pour quelques auteurs, le type d’un genre nouveau
(Vachellia), à cause de la struclure de sou fruit, qui est irrégulièrement
cylindrique, un peu arqué, aussi épais que large et rempli par une pulpe
desséchée qui isole les graines, disposées obliquement sur deux rangées,
comme dans des logettes complètes ou incomplètes. On s’accorde aujourd’hui
à n’en faire qu’ime section du genre Acacia, dont cette plante a le
port, le feuillage, el, à peu de chose près, la fleur.
L’A. lophantha W., espèce également cultivée daus nos serres, est devenue
aussi le type d’un genre particulier, sous le nom AAlb i z z ia , parce
que ses étamines sont monadelpbes, au lieu d’être complètement libres,
comme il arrive dans beaucoup A Acacia. Mais tous les autres caractères
se trouvant, en somme, les mêmes dans les deux types, et les fruits, les
fleurs et les organes de végétation ue présentant aucune diiTéreuce de
quelque valeur, il nous faut forcément laisser VA. lophantha dans le genre
Acacia o\\ nous avons déjà vu des espèces à filets staminaux unis daus une
légère étendue. De même, il ne nous semble pas possible de faire un genre
distinct pour les A. Lebbek, Julibrissin, odoratissima, montana, Leb-
bekioides, etc., qui ont les mêmes fleurs que VA. lophantha, avec un tube
staminal plus long, ni pour les Zygia, dans lesquels ce tube devient d’une
longueur excessive, dépassant de beaucoup la corolle, et se trouve tordu
eu spirale dans l’intérieur du pêrianthe avant l’épanouissement des fleurs.
Nous aurons donc quatre nouvelles sections à adjoindre au genre Acacia,
sous les noms de Vachellia, Lophantha, Albizzia et Zygia, c’est-à-dire
vingt-cinq espèces appartenant aux régions chaudes de tout l’univers. Les
Zygia s’observent dans l’Afrique et l’Asie tropicales; les Alb i z z ia se
rencontrent dans les mêmes régions, dans l’Asie tempérée, à Java, eu
Australie et dans les îles voisines.
Au point de vue purement médical, nous divisons les Acacias utiles en
trois catégories :
a. Ceux qui fournissent des gommes solubles ;
b. Ceux qui produisent des médicaments astringents, tels que le
cachou ;
c. Les anthelminthiques.
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