
101 THAITÉ DE HOTANIQUE MÉDICALE.
(l. — Il y a aussi dans les Peupliers (lig. 108,199) un pêrianthe et, en
dedans de lui, un ovaire. Mais, au lieu d’être uniovulé, comme celui du
Muscadier, cet ovaire périanllié est pluriovulé ou multiovulé.
c. — Le Compagnon-blanc (tig. 201-204), espèce de Lychnis, très
commune dans nos chanips, a , dans celles de ses tleurs qui donnent des
iiG . 195-197. Muscadier. Fleur femelle entière et coupée en long, et plan de la fleur.
L’ovaire uniovulé est entouré d’un pêrianthe simple.
fniils, un ovaire multiovulé; mais le pêrianthe qui les entoure est double,
au lieu d’être simple, de sorte qu’on les dit dipérianthécs. Il y a de
grandes dissemblances entre les deux périantbes. L’extérieur est vert,
comme les feuilles, et de même consistance qu’elles ; on lui a donné le
Eig. 198, 199. — P euplier. Fleur femelle, entière et
coupée en long. L’ovaire est pluriovulé et entouré
d’un pêrianthe unique.
Fig . 200.— Darwinia. Fleur
dipérianthée. Ovaire uniovulé.
nom de calice. L’intérieur est, au contraire, formé de folioles bien plus
minces et délicates, ici de couleur blancbe; on le nomme corolle. Et comme
cette partie du périanlbe est la plus visible, la plus développée, c’est elle
dont la couleur attire ici l’attention ; de sorte que, lorsqu’on dit que les
tleurs de cette plante sont blancbes, on sous-entend que cette couleur est
celle de sa corolle, comme il arrive d’ailleurs souvent, mais non constamment,
ainsi que nous le verrons ultérieurement.
f. — Il y a des tleurs pourvues d’un double périanlbe, calice et corolle,
et dont l’ovaire, au lieu
d’ovnles nombreux, ne
renferme qu’un seul
ovule, ainsi que celui
du Muscadier ou de
l’If ; nous pouvons citer
les Suma c s , la
Cbayotte, lesSfc?/ox, les
Darioinia (fig. 200),
les Calophyllum.
g. — Il y a des pietls
de Compagnon-blanc
qui ne donnent pas de
l'ruils. La raison de ce
fait est que leur ovaire
n’existe pas, ou qne,
Eig. 201, 202. — Compagnon-blanc. Fleur femelle (devant
donner un fruit), coupe longitudinale et plan. Ovaire
pluriovulé et dipérianlhé. AB indique le plan antéro-
postérieur de la fleur.
réduit à un rudiment,
il ne devient jamais un fruit fertile. Mais, par contre, les fleurs où se
produit cet avortement (fig. 203, 204), possèdent une dizaine d’organes
particuliers, représentés par un nombre égal de baguettes au sommet
desquelles sont supportes
des sacs jaunes
(fig. 204), remplisd’nne
poussière nommée joo/-
len, laquelle s’en écbap-
pc an moment de l’épanouissement
des fleurs.
Ce pollen a une grande
importance dans les
fleurs, en ce sens qu’il
en est la poussière fécondante,
et que son
concours est nécessaire
pour les rendre fécondes.
Aussi, les organes
Fig. 203, 2 0 4 .— Compagnon-blanc. Vlcur à étamincs(mûle),
coupe longitudinale et plan.
qui le renferment sont considérés comme les organes mâles des plantes et
constiluent ce qu’on appelle leur androcée. Chacune des parties de l’an-
drocéc est une étamine, et l’on appelle fleurs mâles celles qui possèdent
ainsi des étamines, tandis qu’on réserve le nom de fleurs femelles pour
celles qui possèdent des ovules et un ovaire, comme sont celles des Ifs,
Saules, Muscadiers et Peupliers, que nous avons tout d’abord examinées.
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