
24 TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Tiges aériennes.
Les tiges de la plupart des Palmiers sont citées pour leur forme de
colonne verticalement élancée dans Pair, droite, indivise, terminée par un
bouquet de feuilles. On leur a donné le nom de stipes ; ce sont de bons
exemples de tiges aériennes simples.
Là où elles ne portent plus de
teuilles, on voit à la surface les
cicatrices régulièrement disposées
de ces dernières; il s’agit donc
bien ici d’organes axiles.
Il y a des Palmiers dont la tige
^ se ramifie ; tel est le Doum de la
Thébaïde. D’autres arbres, appartenant,
comme les Palmiers, à la
grande division des Monocotylédones,
peuvent aussi posséder une
tige ramifiée ; ce sont notamment
les Vaquois (Pandanus) et les
Dragonniers (Draeoena).
Quand ils sont jeunes, les Palmiers
paraissent pendant longtemps
privés de tige. Leurs feuilles
forment un bouquet qui semble
sortir directement de terre. De
là l’expression de plantes acaules
qu’on emploie souvent, mais qui
répond à une e r re u r ; car les
feuilles qui forment une rosette
semblant directement sortir de
terre, et que, pour cette raison,
on a nommées à tort radicales,
sont en réalité portées par une
tige très courte et qui, dans les
Palmiers, par exemple, s’allonge
plus ou moins avec l’âge.
Dans nos arbres dicotylédonés,
la tige dure et ligneuse prend le
Fig. 40. — P a lm ie r. Tige simple.
nom de tronc ; elle est ordinairement plus ou moins ramifiée. Ses divisions
sont des branches, et les divisions de celles-ci, des ramea u x , qui
eux-mêmes peuvent porter des ramules, etc.
Quand les tiges aériennes ne durent qu’une ou quelques saisons, elles
sont ordinairement herbacées, vertes, plus ou moins épaisses, cylindriques
oti comprimées, triangulaires ou quadrangulaires, ou cannelées, tantôt
pleines jusqu’au centre et tantôt creuses à l’intérieur ; on les nomme en
ce cas fistuleuses. Dans les Graminées, ces tiges tistuleuses se nomment
Chaumes: elles présentent des noeuds saillants et pleins au niveau de
l’insertion des feuilles. La Canne à sucre a un chaume plein; sa cavité
est remplie d’une substance molle qui contient le liquide sucré.
Quand les tiges herbacées sont trop peu consistantes pour se tenir
dressées, elles se couchent sur le sol. Au lieu d’être ainsi simplement
Fig. 4 1 .— Cactus. Tige grasse, charnue, courte, épaisse, mamelonnée
et chargée d’épines.
couchées, elles peuvent, de distance en distance, se fixer au sol par des
racines adventives (fig. 27-31) ; elles sont alors dites rampantes. Ou bien
encore, trop faibles pour se soutenir elles-mêmes, les tiges sontvolu-
biles ou grimpantes, s’appuyant sur les plantes voisines ou sur d’autres
objets.
Dans les plantes voluhiles, la tige ou ses divisions s’enroulent en spirale
autour des autres plantes (fig. 43, 44), soit de gauche à droite {dextror-
sum) en montant, soit de droite à gauche {sinistrórsum) ^. Dans les plantes
1. Les auteurs ne s ’entendent pas sur la valeur de ces expressions, les uns nommant
dextrorsum ce que nous appelons sinistrórsum, et réciproquement. Nous supposons ici
l ’observateur placé dans l ’axe du support et regardant la tige monter devant lui.
i.IlL