
ovules sont solitaires ou plus souvent au nombre de 2-4. Le fruit est une
drupe ovoïde ou obovoïde, qui rappelle assez bien celle de nos pruniers,
et dont le sarcocarpe est plus ou moins cbarnu ou fibreux. Le noyau est
ligneux et renferme une seule graine, descendante, à embryon cbarnu,
avec des cotylédons plan-convexes, buileux, et une courte radicule supère
et droite. Get embryon est souvent employé comme antbelmintbique, el les
espèces qui servent à cet usage, sous le nom dWngelins, sont principalement
les A. anthelminlhica B e n t h . {Lumbricidia anthehma Y e l l . ) ,
vennifuga M a r t . , f raxini fol ia B e n t i i . , inermis H. B. K. (race-
itiosa Lamk ) , legalis (A. stipulacea B e n t h . — Lumbricidia légalisé e l l . ) .
Gette dernière espèce esl VAngelin Coco des Brésiliens, qui l’administrent
aux enfants atteints de vers intestinaux. L’A. anthelminthica est
VAngelin Amargozo des Brésiliens ; son embryon est émétique et dangereux
à une dose trop élevée. Le bois des An d i ra est souvent utile.
On a décrit comme Andira certaines espèces du genre voisin Ceoffroya,
qui ne devrait probablement pas être conservé comme distinct, mais
plutôt comme une simple section du genre Andira. Elles en ont le fruit
drupacé ; mais les fleurs des vrais Andi ra sont rosées ou pourprées, à
odeur suave, tandis que celles des Ceoffroya sont jaunes, fétides; les
grappes des derniers sont simples ou à peu près, tandis qu’elles sont
très ramifiées dans les Andira, et le calice des Andi ra est plus large,
moins oblique et moins profondément denté que celui des Ceoffroya. Le
C. inermis L. est un A ndi ra; il donne [’écorce de Ceoff'rée de la Jamaïque,
qui constituait jadis un médicament évacuant d’une grande violence.
L ’écorce de Ceoffrée de Surinam, amère et astringente, est celle de
VAndira retusa. Jacquin avait dédié le genre Ceoffroya à E.-F. Geoffroy,
le célèbre auteur du Tractatus de Materia medica (1741).
Arariba.
La poudre A Arariba ou Araroba a acquis depuis quelque temps une
grande réputation pour le traitement de certaines affections cutanées,
notamment des éruptions quelquefois graves qui se produisent sur les
mains, etc., dans l’Asie tropicale, et surtout de l’berpès circiné, souvent
intense et rebelle. Ge médicament se nomme encore en Gocbincbine Pq-
baia, et c’est lui qui a aussi été appelé à tort poudre de Coa. Son origine
est, en effet, brésilienne. Marcgraff et Pison l’ont signalée. L ’Arar iba est,
d’après ce dernier, un arbre dont l’écorce, analogue â celle du Frêne,
« aqua coctus fit ruber et cum illo tingitur ». A Babia, VArariba est
apporté en fragments concassés d’une écorce d’un jaune rougeâtre, qu’on
pile avec certaines précautions, â cause des qualités irritantes de cette
substance. La poudre obtenue est appliquée sur les surfaces malades,
soit seule, soit unie au cérat, soit avec du vinaigre. Son efficacité est.
assure-t-on, remarquable. La plante a été successivement considérée
comme un Pterocarpus, un Acacia, un Centroiobium, et enfin comme
VAndira Araroâa Agüiar (Holmes). Ses folioles sont petites, oblongues,
obtuses et membraneuses, presque symétriques â ia base.
Genêts.
Les Genêts (fig. 2225,2226) ont donné leur nom â un groupe (Génistées)
de Légumineuses-Papilionacées. Les fleurs des Genista sont hermaphio-
dites et irrégulières, avec un réceptacle concave, double de tissu glanduleux,
sur les bords duquel s’insère le calice. Celui-ci est gamosépale,
avec cinq divisions inégales et inégalement profondes. Les tiois antérieures
sont d’égale longueur â peu près, rapprocbées en une sorte de
lèvre, légèrement écbancrée au sommet dans le bouton très jeune. Les
deux supérieures sont en arrière séparées l’une de l’autre par une fente
tellement profonde, qu’elle s’étend même, dans bien des espèces, jusque
tout près du bord du réceptacle. La corolle est irrégulière et papilionacée,
avec un étendard ovale, des ailes oblongues, et une carène oblongue,
droite ou incurvée, dont les deux pièces sont unies dans une étendue
variable de leur bord inférieur. Souvent les angles de ces pétales sont
adnés dans une faible étendue avec les filets staminaux. Geux-ci sont
monadelphes, unis dans une grande étendue en un tube clos, libres seulement
près du sommet. Les anthères sont biloculaires, introrses, déhiscentes
par deux fentes longitudinales. Gelles qui sont superposées aux pétales sont
plus courtes et versatiles; les cinq étamines alternipétales sont plus allongées
et basifixes. L’ovaire est sessile, surmonté d’un style incurvé, infléchi
ou circiné dans sa partie supérieure, terminé par une tête stigmatifère
globuleuse, ou plus rarement allongée, oblique. Les ovules sont au nombre
de deux ou trois, ou plus souvent en nombre indéfini, disposés sur deux
rangées contre la paroi postérieure de l ’ovaire, campylotropes, descendants,
avec le micropyle tourné en haut et en dehors. Le fruit est une R^^^se
ovale, oblongue, linéaire ou presque globuleuse, indébiscente ou bivalve,
â valves convexes, turgides, rarement presque planes, contenant un nombre
variable de graines pourvues ou dépourvues d’arille. Les Genêts sont des
arbustes ou des sous-arbrisseaux des régions tempérées de l’Europe, de
l ’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord; on en compte environ soixante-
dix espèces. Leurs feuilles sont simples, trifoliolées, ou plus souvent
unifoliolées, et accompagnées de stipules peu développées ou même tout
â fait nulles. Leurs fleurs sont jaunes ou blanches, disposées en grappes
ou en épis, parfois courts, capituliformes, tantôt simples, tantôt compos©;
elles sont accompagnées de bractées et de bractéoles foliacées et persistantes,
ou petites et caduques.
Les Genêts proprement dits qui ont un intérêt pour la médecine sont
les suivants :