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rangée de phytocystes, a été considérée comme formant Tenveloppe du
eijliiidre central de la racine et à laquelle on a donné, entre autres, le
nom de péricambium (fig. 883, 885, G). On verra bientôt quel rôle joue
cette concbe dans la formation des racines secondaires ; elle peut être
continue autour des vaisseaux, on, plus rarement, être interrompue çà el
là ; mais elie persiste autour d’eux; et c’est immédiatement à partir de
sa face interne que se développent ordinairement, dans l ’ordre centripète,
les faisceaux vasculaires radicaux.
Fig. 885. — Fève. Portion de la racine, coupe transversale. Y, faisceaux vasculaires.
F, faisceaux fibreux, alternes avec eux. R, gaine protectrice corticale. G, péricambium,
entouré par le parenchyme cortical. Celui-ci est recouvert par l’cpiderme E, et persiste
au centre de la racine sous forme de moelle M.
Faisceaux fibreux. — Ges faisceaux éiant formés de phytocystes
allongés, à paroi épaisse et d’abord un peu molle, comme il arrive d’ordinaire
dans la lige pour les fibres libériennes, on les a souvent nommés
foÂsceaux libériens ou du liber (fig. 883, 885, F) ; et il est bon de noter
déjà ici que dans les tiges le liber est depuis bien longtemps à tort considéré
comme faisant partie de l’écorce, tandis que les faisceaux vasculaires
dont il vient d’être question font évidemment partie du bois, intérieur,
comme l’on sait, à l’écorce. Mais dans les racines le trait caractéristique
de la disposition des divers faisceaux primaires consiste en ce que les
faisceaux fibreux sont produits, en dedans du péricambium, dans r in tervalle
des faisceaux vasculaires avec lesquels ils alternent régulièrement,
étant en même nombre qu’eux (fig. 883-885). Ge caractère capital de
la disposition alternante des deux ordres de faisceaux radicaux a été
découvert par M. Nægeli, professeur à l’Université de Munich.
Si donc il y a dans une racine deux faisceaux de vaisseaux occupant un
même plan diamétral, on observera'deux faisceaux de fibres dont le plan
médian coupe à angle droit celui des vaisseaux (fig. 883). De même, avec
six faisceaux vasculaires, comme dans les Noyers, les Ghênes, etc., il y
aura généralement six faisceaux fibreux, occupant le milieu des intervalles
qui les séparent les uns des autres; et ainsi de suite. Le uévelop-
pement de ces faisceaux fibreux est également centripète, à partir de la
surface interne du péricambium.
Dans les Monocotylédones, la structure des racines persiste, à très peu
d’exceptions près, telle que nous venons de la décrire. Il n’y a, en dedans
de leur péricambium, que des faisceaux primaires, vasculaires et fibreux,
alternant entre eux.
Dans les Dicotylédones, le tissu de la racine est au début semblable à
celui des Monocotylédones ; mais, plus tard, l’organisation se complique
par des formations radicales secondaires de faisceaux vasculaires et
fibreux.
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FORMATIONS RADI CAL E S S E C O N D A I R E S
Ges formations sont relativement peu importantes dans l’écorce ; elles
consistent en une production de liège, ou d’organes sécréteurs, ou de
réservoirs à latex; elles sont analogues aux formations secondaires de
l’écoree des tiges, dont il sera question ultérieurement.
Dans la portion centrale des racines, au contraire, il se constitue des
groupes de phytocystes-cellules, qui deviennent autant de foyers de formation
de nouveaux faisceaux vasculaires et fibreux. Ges foyers sont
d’abord organisés en dedans des faisceaux fibrenx primaires. Dans chacun
de ces foyers, les phytocystes les plus intérieurs se transforment en vaisseaux
qui apparaissent bientôt larges et béants sur une coupe transversale,
comme les gros vaisseaux des faisceaux vasculaires primitifs, avec
lesquels ils alternent. Immédiatement en dehors de ces vaisseaux, il se
produit, par transformation d’autres phytocystes-cellules, des fibres semblables
à celles du bois de la tige {fibres ligneuses), fibres dont l’apparition
augmente de plus en plus la dureté et la force de résistance de la
racine. En même temps, les éléments les plus extérieurs du foyer se
transforment en fibres dites libériennes, qui se trouvent appliquées immédiatement
en dedans des fibres libériennes primaires, dont elles augmentent
la masse. On doit appeler zone d’accroissement du faisceau radical
secondaire la portion des phytocystes primitifs de ce foyer, qui conlinue
de s’accroître et d’élaborer, en dehors d’elle-même, de nouvelles fibres
libériennes, et, en dedans,, de nouvelles libres de bois et de nouveaux
vaisseaux.
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