emprunté à l ’organe femelle, et finalement détaché de ce dernier. On le
nomme rétinacle ; et à un même rétinacle aboutissent un ou deux caudi-
cules, terminés chacun par une masse pollinique (fig. 362-364).
Adelphie et Stjngénésie des étamines. — Les étamines sont souvent
F ig . 353,354. — Rinorea. Anthères surmontées d’un
prolongement pétaloïde du connectif.
F ig . 355. — Unona. Anthère
à connectif prolongé en cône
libres dans toule leur étendue, ou seulement collées par les bords ; mais
parfois elles s’unissent entre elles par leurs filets; il y a alors adelphie.
Si tous les filets staminaux d’une même fleur s’unissent dans une étendue
variable en une seule masse, il y a monadelphie (fig. 365-367). S’ils s’u-
Fig. 356-361. — Grains de pollen divers; à droite, l’un d’eux traité par l’eau
et projetant sa fovilla.
nissent en deux masses, il y a diadelphie. La diadelphie est égale quand
chacun des deux faisceaux comprend un même nombre d’étamines {Polygala),
el inégale quand ce nombre est différent. La diadelphie est aussi
inégale que possible dans la plupart de nos Légumineuses-Papilionacées,
où l’on compte dix étamines, dont neuf constituent p a r le u r union un seul
faisceau.
Il y a triadelphie, tétradelphie, etc., quand les filets staminaux sont
unis en trois (fig. 377), quatre, etc., faisceaux; et polyadelphie, quand le
F i g . 362. - Asclepias. Pollen Fig. 3 6 3 . - Platanthera. F ig . 364. - Orchis. Pollen
en masses unies deux à deux. Pollen en masse. réuni en deux masses.
nombre de ces faisceaux est indéfini. La polyadelphie peut être égale
(fig. 374-376) ; ou inégale, lorsque, dans les Orangers et autres
Fig. 365. — Mauve. Étamines
uniloculaires ,
monadelphes, extrorses.
F ig . 366. — Dalechampia.
Fleur mâle ; étamines monadelphes,
biloculaires.
F ig . 367. — Ricinocarpus.
Étamines monadelphes,
biloculaires.
Citrus, OÙ l ’on peut dire qu’il n’y a pas deux faisceaux qui comprennent
le même nombre d’éléments (fig. 382).
L adelphie peut être réelle et congénitale; mais parfois aussi elle est
apparente. Dans beaucoup de Composées, dites monadelphes, comme les
Tyrimnus, les Silybum, les filets des étamines, primitivement libres, se
BAILLON. iQ