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simples, entières, pétiolées, sans stipules. Ses ileurs sont disposées en
fausses grappes pauciflores, axiliaires, pédonculees. Chaque pédicelle est
accompagné à sa base d’une bractée caduque, et porte, à une bauteur
variable, mais ordinairement tout près de la fleur, une autre bractée
caduque, alterne avec les deux divisions antérieures de son périanlhe.
Les aulres Muscadiers de la section Eumyristica ont tous la même
organisation générale, et le nombre de leurs anthères varie de buit à vingt.
Dans les Virola, dont on avait fait autrefois un genre parliculier, il n’y
a le plus souvent qu’un nombre d’étamines égal à celui des divisions du
périantbe avec lesquelles elles alternent. Il en est de même ordinairement
dans les espèces de la section Oloba ; mais elles sont à peu près libres,
au lieu d’être monadelpbes. Dans les Canipsoneura, il y cn a six,
dressées et verticillées. Dans les Irya, la portion centrale de l’androcée
a la forme d une poire, dont le sommet est concave et entouré d’un
cercle d’anthères courtes, attachées autour de sou bord extérieur. Dans
les ileurs mâles du M. corticosa, autrefois pris pour type du genre Knema,
le périantbe a des folioles souvent très épaisses et taillées intérieurement
en coin; et l’androcée, relativement très court, a la forme d’une colonnette
dont le sommet se dilate eu têle saillante, aplatie ou concave. Des bords
de cette tête divergent des rayons courts qui supportent chacun une
antbère, ovale ou arrondie, courte, à deux loges déhiscentes par des fentes
longitudinales qui regardent eu bas et en debors. Dans les Pyrrhosa,
enfin, qui ont aussi été élevés au rang de genre, l’androcée consiste en
une petite masse ovoïde ou obovoïde-allongée, sur la surface de laquelle
se dessine dans toute la hauteur des loges un nombre variable d’antbères
linéaires, quelquefois d’nne délicatesse extrême. Ainsi constitué, le genre
Myristica renferme environ quatre-vingts espèces, toutes arborescentes
ou frutescentes, toutes pourvues de feuilles alternes, souvent distiques,
penninerves. Toutes ont des inflorescences axiliaires ou supra-axillaires,
tantôt simples, tantôt un grand nombre de fois ramifiées, et formées, surtout
dans les pieds mâles, d’un nombre considérable de fleurs. Les unes sont
glabres, les autres couvertes de poils éloilés ou malpigbiacés. Beaucoup sont
aromatiques et ont les organes de végétation parsemés de points pellucides
ou réservoirs d’bnile essentielle. Toutes les espèces sont tropicales :
les iines américaines, les autres asiatiques, océaniennes ou africaines.
Le M. fragrans I I o u t t . ( i l f . officinalis L. f . — M. moschata
T h u n b . ) est un arbre de 8 â 15 mètres de haut, â branches nombreuses,
étalées, dont Técorce est d’un brun grisâtre. Les feuilles alternes sont
persistantes, â pétiole court, ovales, ou ovales-oblongues ou oblongues-
lancéolées, aiguës aux deux extrémités ou acuminées au sommet, coriaces,
à bords entiers, légèrement réfléchis, â nervures pennées, surtout visibles
en dessous où elles sont proéminentes; les secondaires un peu arquées.
Les deux faces sont gla ce s , la supérieure verte et l’inférieure plus pâle.
Les fleurs dioïques sont axiliaires, les femelles en petites cymes 1-3-flores ;
les mâles plus nombreuses, en fausses grappes 1-6-flores, avec des pédicelles
arqués ; les inflorescences sont plus courtes que les feuilles. Le
périantbe est d’un vert jaunâtre, couvert d’un duvet brun plus ou moins
abondant. Le fruit pendant est d’un jaune pâle ; la graine, ovoïde, d’un
brun foncé, et Tarüle qui Teiitoure, d’un rouge plus ou moins orangé.
Tontes les parties de Tarbre sont odorantes elle doivent â Tessence qu’elles
Fjg. 2259-2264. — Myrislica fragrans. Rameau frucüfère ; graine ; fleur mâle et coupe
longitudinale; diagramme; graine, coupe longitudinale.
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renferment. (Dimensions : pétiole, environ 1 centimètre ; limbe, de 8 â
35 cent, de long, sur 3-5 cent, de large; fleurs, 1 cent, de long environ ;
fruit, 5-8 cent, de long, sur 4, 5 de large; graine, 3, 4 cent, de long eu
moyenne, sur 2, 2 1/2 de large.)
Cette espèce est originaire des îles de Tarchipel Indien, de la Nouvelle-
Ciiinée, Amboine, Bouro, les Moluques, etc. Elle est cultivée dans ces îles