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5(j TRAITÉ DE BOTANIQUE MÉDICALE.
Dans l’Acacm, qu’on a nommé pour cette raison heterophylla (fig. 78),
certaines feuilles ont à la fois un pétiole et un limbe décomposé , mais ce
dernier peut, dans certaines autres, se réduire à de petites dimensions ou
même se supprimer tout à fait. Dans ce dernier cas, le pétiole s’élargit,
s’aplatit en forme de limbe et prend le nom de phyllode. La lame qui
constitue celui-ci est dirigée suivant un plan vertical ou à peu près,
c’est-à-dire que ses deux faces sont latérales.
Dans les Ombellifères, il y a beaucoup de feuilles dans lesquelles le
pétiole disparaît. Le limbe peut être en même temps plus ou moins réduit,
Fig. 78. — Acacia heterophylla. Branches portant à la fois des feuilles composées
ou décomposées et des phyllodes.
notamment dans les feuilles supérieures de la plante. Si même il disparaît
complètement, comme il arrive souvent tout contre les fleurs, il ne reste
de la feuille que la gaine, ordinairement très dilatée, membraneuse,
capable même d’envelopper parfois l’ensemble de toutes les fleurs, comme
on l’observe notamment dans la plupart des grandes espèces de Peucédans
qui fournissent des gommes-résines médicinales. H y a des pieds d Ombellifères
sur lesquels on peut trouver réunies des feuilles complètes et
d’autres qui sont réduites soit à la gaine, soit à celle-ci et au limbe.
Souvent le limbe de la feuille seul subsiste; inséré immédiatement sur
l’axe, il est àiisessile; la même dénomination s’applique souvent en pareil
cas à la feuille elle-même.
ORGANOGRAPHIE DES PHANÉROGAMES. 61
Quand on détermine si une feuille est complète ou incomplète, on ne
tient pas compte de la présence ou de l’absence des stipules dont elle peut
être pourvue dans un grand nombre de cas.
Direction du limbe. —■ Le plan du limbe d’une feuille est quelquefois
horizontal, c’est-à-dire qu’il a une face supérieure, regardant le ciel, et
une face inférieure, regardant le sol; ce qui arrive également dans les
feuilles qui flottent à la surface de l’eau. Mais beaucoup plus souvent la
force verticale modifie cette direction, de sorte que le sommet du limbe
est placé plus haut que sa base, et que ses deux faces deviennent plus ou
, moins obliques, et quelquefois même presque verticales. La face supérieure
est donc alors en même temps tournée du côté de la tige ou de la
branche qui porte la feuille.
Quand on dérange le plan de la feuille de sa direction naturelle, quand
on la-retourne, même complètement, le limbe reprend presque toujours'
sa direction première, et cela avec une force telle, que le pétiole se tord
sur lui-même, pour que la face supérieure regarde de nouveau en haut.
Cette face est, plus ordinairement que l’intérieure, lisse et luisante; et
souvent l ’eau glisse sur elle sans la mouiller, tandis que la face inférieure
est fréquemment plus terne, moins unie, plus perméable aux liquides qui
la mouillent, au moins en certains points.
II est rare que le plan du limbe soit vertical et que ses deux faces,
comme celles d’un phyllode, regardent à droite et à gauche; le fait se
produit cependant dans quelques Eu ca lyp tu s , S i lp h i im , etc. En pareil
cas, sa surtace présente des deux côtés à peu près la même apparence.
Épaisseur dulimbe.— Il est le plus souvent mince etmembraneux ; mais
dans les plantes dites grasses il devient plus ou moins charnu; sa coupe
transversale peut être alors circulaire ou triangulaire, comme dans certaines
Eicoïdes. Ailleurs il s’épaissit à peu près également partout, comme
dans les Grassettes {Sedum), les Joubarbes (Sempervivum). Gorgé en ce
cas de liquides, il a souvent passé pour un remède émollient, antiphleg-
masique, et n ’agit guère cependant à la façon d’un corps spongieux que
par l’eau dont il est fortement imbibé.
Nervation du limbe. — Dans une feuille pourvue d’un pétiole, on voit
souvent celui-ci se prolonger dans le limbe, de façon à le partager
en deux moitiés égales (fig. 83, 85) ou, plus rarement, en deux portions
insymétriques (fig. 79).
Ge prolongement s’appelle cdte ou weraireme'i/iawe ou principale. Dans
une feuille comme celle du Pêcher, du Ghâtaignier (fig. 85), du Tilleul
(fig. 87), etc., on voit à droite et à gauche se détacher, plus ou moins obliquement,
des nervures secondaires qui se portent parallèlement les unes
les autres vers les bords du limbe. Gette disposition s’appelle nervation
pennée, et la feuille est dite alors penninerve ou penninerviée.