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31. Merget (Assoc. franç., session de Lyon, 1874), ont vues seules donner
passage aux vapeurs, principalement à celles dont on peut suivre la marche
du dehors vers le parenchyme, comme les vapeurs mercurielles. Probablement
la vapeur d’eau, les gaz, suivent la même voie de l’extcrieur à
rintérieur. Quand les organes qui livrent passage aux fluides gazeux ne
portent pas de stomates, comme certains pétales et d’antres parties des
lleurs, il iaiit bien admettre que le passage se fait suivant les parois des
éléments superficiels.
Parmi les organes des plantes qui absorbent avec une grande intensité,
notamment les liquides, il convient encore de citer les grains de pollen et
les graines lors de la germination. La quantité de liquide qui peut ainsi
pénétrer dans l’enveloppe intérieure du grain pollinique est assez considérable
pour remplir les tubes, relativement énormes, qu’elle forme en
grandissant, et même pour déterminer la rupture de ces tubes vers leur
sommet. De même les semences absorbent assez d’eau pour se gonfler,
quelquefois énormément, et faire éclater leurs enveloppes les plus dures!
Cette eau n’est point absorbée par la plupart des points de leur surface,
recouverts d’un tissu résistant et imperméable. Mais les solutions de
continuité, soit naturelles, soit accidentelles, qui s’y produisent, laissent
passer une grande quantité de liquide. Sans pénétrer dans l’intérieur des
graines, l’eau peut être absorbée en quantité notable par les cellules de
leur tégument superficiel. Alors celui-ci se gonfle et peut, dans certaines
semences, comme celle du Lin, des Crucifères, de certaines Pomacées,
se transformer rapidement en une couche plus ou moins épaisse de mucilage
(p. 271). Les phénomènes d’absorption qui se passent dans l’intérieur
même des éléments végétaux ont été étudiés à propos des propriétés du
protoplasma vivant. La fonction d’absorption tient d’ailleurs sous sa dépendance
la plupart des aulres fonctions, qui, à leur tour, exercent sur elle une
influence incontestable. Plus une plante s’accroît, plus naturellement ses
fonctions d’absorption peuvent être actives. Plus une plante perd par
1 exhalation ou la sécrétion, plus ses fonctions d’absorption sont en général
accentuées. De là 1 influence de? portions feuillées aériennes sur l’intensité
de l’absorption.
Nous avons vu, à propos des racines, que si elles n ’excrétaient pas des
matériaux capables de rendre solubles certains corps qui se trouvent dans
le milieu ambiant, ceux-ci ne seraient pas absorbés. La fonction d’excrétion
est donc, dans ce cas, indissolublement liée à celle d’absorption, et
s il était démontré que les feuilles des plantes dites carnivores absorbent
des aliments albuminoïdes par leur surface, comme on l’a indiqué dans
ces derniers temps, il faudrait bien admettre l ’existence d’un produit
sécrété par ces organes, et dont le contact rendrait solubles ces aliments
d’origine animale.
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I I .— Transport de l ’eau e t des liquides dans le s plantes.
Le mouvement et le transport de l’eau dans la plante ont été désignes
sous le nom de circulation. G’est une expression qu’il faudra abandonner
si l’on est convaincu que la véritable circulation est celle qui se produit
dans les canaux dont nous avons vu se creuser le phytoblaste, et qui est
seule exactement comparable à la circulation du liquide nourricier dans
les organismes animaux inférieurs.
Mais, de même que dans une colonie d’animaux qui vivent, par exemple,
dans la mer, indépendamment de la circulation propre à chaque animal
formant la colonie, il y a des courants d’eau salée qui vont par toute la
colonie fournir à ses habitants les aliments dont ils ont besoin, et leur
reprendre ce qui n ’était pas apte à leur être assimilé pour le reporter
dans le milieu ambiant; de même, il y a dans les plantes un liquide général
qui est porté d’un élément à l’autre pour leur fournir à tous les matériaux
de leur nutrition; on le nomme depuis longtemps la sève.
Sève.
La sève peut être de l’eau à peu près pure, absorbée dans la terre par
les racines. Mais cette eau peut renfermer en dissolution une petite quantité
de principes variables. Ainsi le sol peut contenir des matériaux solubles,
notamment des sels, des gaz, dont nous examinerons la nature à
propos des aliments des végétaux. L’eau absorbée les entraîne avec elle
dans la plante. Ailleurs, ces principes non solubles sont rendus solubles
par les poils des racines qu’on a nommés swpoirs des racines. Si, en effet,
pendant que ces poils sont doués de leur faculté maximum d’absorption,
ils ne se trouvent pas en contact avec des matériaux solubles, ils peuvent
cependant rendre solubles certains corps constituants du sol avec lesquels
ils se trouvent en contact. G’est là le résultat de l’action sur ces corps
d’acides excrétés par les poils radiculaires. Ainsi les racines germant sur
une plaque de marbre polie, de magnésite, de dolomie, d’ostéolithes, y
laissent une empreinte quelquefois très nette. 11 y a très longtemps qu’on
a prouvé que, des graines germant sur du papier de tournesol, celui-ci
est rougi au contact de leurs divisions radicellaires. Alors même que les
poils des racines sont tout à fait intacts, la même réaction se produit. En
pareil cas, des sels insolubles, tels que le carbonate de chaux, peuvent
être rendus en partie solubles par l’acide carbonique excrété, puis absorbés
par les racines, avec l’eau dans laquelle ils finissent par se dissoudre.
D’ailleurs, une fois que l ’eau a pénétré dans l’intérieur de la plante, elle
y trouve des principes solubles dont elle se charge. C’est pour cette raison
que, ainsi que l’a démontré Knight, la sève est d’autant plus dense qu’on
l’examine dans une plante à un niveau plus élevé. Outre les sels de chaux,
de potasse, les composés de silice, etc., qu’elle tient surtout du sol, elle
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