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Dans une plante dennée, les spires peuvent être, sur la tige, les branches
et les rameaux quels qu’ils soient,
ou toutes dextrorsum, ou toutes sinistrórsum.
On dit alors qu’il y a homo-
dromie.
Ou bien la spire de la tige principale
ou axe de première génération étant, par
exemple, dextrorsum-, celle des branches
ou axes de la deuxième génération qu’elle
porte, est s inistrórsum, et sur les ra meaux
ou axes delà troisième génération,
que portent ces branches, elle redevient
dextrorsum, comme sur ceux de première
génération, et ainsi de suite. On dit en
pareil cas qu’il y a hétérodromie ou anti-
dromie, et l’on verra plus loin que cette
Fig. 115. — Figure schématique
(diagramme) d'un rameau sur
lequel les feuilles allernes sont
disposées suivant la fraction 2 /5 .
disposition sert à expliquer le mode de formation de l’inflorescence
dite en cyme unipare scorpioïde.
Stipules.
On nomme ainsi des lames, souvent foliacées, membraneuses, mais parfois
aussi très différentes des feuilles ordinaires comme consistance^ et
comme forme, qui accompagnent la base des feuilles, dans une moitié
environ des plantes dicotylédones.
F ig . 116. — Rosier. Stipules latérales pétiolaires (si).
Dans un Rosier, par exemple (fig. 116), la base du pétiole, pinson moins
dilatée, est accompagnée à droite et à gauche d’une expansion membraneuse,
quelquefois large et longue ; ce sont les stipules du Rosier. Comme
elles occupent les côtés de la feuille, on dit qu’elles sont latérales, et c est
le cas le plus ordinaire dans les plantes pourvues de stipules. Comme, de
plus, elles sont unies au pétiole dans une assez grande étendue et viennent
avec lui sans laisser de trace sur la branche quand on arrache la
feuille, on dit aussi que ces stipules sont pétiolaires.
Ailleurs elles demeurent, au contraire, attachées à la tige quand la
feuille en est séparée ; on les dit alors caulinaires.
Si les deux stipules latérales d’une même feuille se rapprochent l’une
de l’autre vers la ligne médiane du pétiole, et même qu’elles s’unissent
l’une à l’autre dans une étendue variable à parlir de leur base, il faut
bien, à cause de la présence du pétiole, qu’elles passent en dessus ou en
F ig . 117. — Arbre à pain (Artocarpus incisa). Stipules intra-axillaires.
dessous de lui. Dans le premier cas elles sont intra-a x illa ire s ou supra-
axillaires, ei dans \e devmer, e xtra-ax illaire s ou in fra -a x illa ir e s . On
trouve des exemples du premier cas dans beaucoup d’Artocarpées (fig. 117),
plantes de la famille des Ulmacées, généralement riches eh suc laiteux
utile et qui contient fréquemment du caoutchouc.
Dans les Polygonées, la stipule supra-axillaire se développe beaucoup
en largeur, de façon à entourer comme d’une manchette, tantôt
fendue d’un côté et tantôt entière, la tige ou la branche au-dessus de la
feuille. C’est cette sorte de double stipule qu’on désigne sous le nom
d'ocrea (fig. 120).