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secondairement certains Figuiers, des Apocynées de Î’Amérique du Sud
et de l’Afrique tropicale, etc. Le latex de certaines Euphorbiacées contient
Fig. 85C.— Fécule d’Euphorbe,
dans le latex.
aussi des grains d’amidon (fig. 850), en forme
de bâtonnets, qui se nourrissent de sa substance.
Le nombre des latex mélangés de matières
étrangères est indéfini, et il y a d’ailleurs
tous les passages entre le suc propre pur
et les liquides gommo-résineux, résineux, balsamiques,
tanniques, etc.
Le latex ne se forme dans les végétaux qu’à
partir d’un certain âge ; il a longtemps passé
pour une substance excrémentitielle, reléguée
par les plantes dans des cavités spéciales, et soustraites ainsi à tout contact
avec les liquides nourriciers. On sait aujourd’hui qu’il est souvent
repris par ces derniers, qu’il passe dans leurs réservoirs et leurs conduits,
qu’il peut se modifier en servant à la nutrition générale du végétal et
jouer le mêine rôle que beaucoup d’autres substances de réserve ; de
sorte que dans les pbytocystes, comme dans tous les réservoirs qui lui
sont propres, il varie en quantité suivant un grand nombre de circonstances
diverses.
O. — Sels.
Les sucs contenus dans les pbytocystes, notamment la sève intra-cellu-
laire, peuvent dissoudre certains sels avec lesquels ils se trouvent en
contact; ces liquides prennent alors des caractères qu’ils tiennent de la
présence de ces matières salines, comme il arrive, par exemple, dans les
plantes qui ont absorbé du sel marin, dans celles qui, coinme les Oseilles
et les Surelles (Oxalis), contiennent en dissolution des oxalates, etc.,
jusqu’au moment où ces sels sont en trop grande quantité pour ne pas
saturer le liquide. Ils se déposent alors, suivant les cas, sous forme de
cristaux ou de concrétions.
Les cristaux les plus fréquents sont ceux dont la base est la chaux. Elle
y est quelquefois combinée à l ’acide carbonique ; mais ces carbonates
forment plus souvent des concrétions que de véritables cristaux. Les sulfates
et tartrates de chaux sont plus rares encore. Presque toujours les
cristaux des plantes sont formés d’oxalate de chaux. Leur forme est extrêmement
variable (fig. 857) et se rapporte, en dernière analyse, soit au
système clinorhombique, soit au systèque quadratique (c’est-à-dire du
prisme droit à base carrée). Ces cristaux se déposent, ou dans le suc
cellulaire (fig. 803, Cm, Cr, Cs), ou surtout primitivement dans la substance
protoplasmique, ou dans la paroi de cellulose, ou même en dehors
de cette paroi, enchâssés dans sa couche extérieure, comme on l’observe
principalement dans certaines Cryptogames.
Toutes les variétés du phytocyste peuvent contenir de ces ms tan x qm
sont insolubles dans l’acide acétique et se dissolvent dans l’acide chlor-
hydrique, mais sans dégagement de gaz; il y en a dans les pljtocystes
tabulaires de l ’épiderme de beaucoup de Dicotylédones et de Monocotylédones
(fig. 858); dans les phytocystes-fibres des arbres verts; dans les
FIG. 857. - Cristaux divers d’oxalate de chaux, simples et composés.
phytocystes-poils de plusieurs Phanérogames et Cryptogames. Il y a, notamment
dans les Composées, des feuilles parsemées de saillies rudes et
superficielles, dues à des poils dont la base épaissie s’est incrustée de se s
calcaires. Dans les Monocotylédones surtout, leur forme est souvent celle
F ig . 858. — Cristaux de l’épiderme
( Vanille)
F ig . 859. — Pliytocystes
à raphides.
d’aiîunies allongées et réunies en faisceaux dans l’intérieur du phytocyste
ordinairement allongé qu’ils remplissent presque en totalité, enveloppes
d’une matière gommeuse ou visqueuse qui absorbe facilement eau. On
donne le nom de raphides (859,863, Ch) à ces aiguilles, qui peuvent sortir
de la cavité quand celle-ci. gonllée outre mesure par 1 absorption de 1 eau,
crève vers son extrémité et laisse échapper les raphides jusqu a la dei
uière Ailleurs ils ont la forme de quadroctaèdres, d’endliyoédres, etc.
Tantôt ils demeurenl isolés, et tantôt ils se rapprochent les uns des auti es
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