Le G. des teinluriers ou Genette, Génestrolle (Genista tinctoria L )
espece commune de uolre pays, vantée comme évacuante, puraative’
vomitive, et même préconisée contre la rage; *
Le G. ailé (Genista sagiltata L.), petite espèce de nos bois, cà rameaux
ailes et à raurts épis terminaux, employée aussi comme purgative.
Le G. d’Espagne (Genistajuncea D e s f . ) , souvent considéré comme type
d un genre Spar t ium, garce que les dents de son calice spatbacé sont très
courtes, son fruit plus étroit,
et sa carène incurvée, acu-
minée, est un arbuste de la
région méditerranéenne, souvent
cultivé dans nos jardins
pour la beauté et le parfum
suave de ses fleurs. Il possède
les propriétés évcacuantes des
Genêts, mais on l ’employait
surtout comme diurétique.
Son écorce sert à faire des
tissus.
Les Cytises ont été dès
longtemps séparés généri-
quement des Genêts, et ils
ont même été rangés par
certains auteurs dans une division
différente des Génistées,
uniquement parce que
leur graine porte au niveau
de l ’insertion du funicule
sur le bile un renflement
arillaire plus ou moins considérable.
Cependant cette
distinction ne saurait guère
être maintenue, attendu que
les Cytises les plus connus
de nos jardins, c’est-à-dire
les Cytisus alpinus et La -
Fig. 2225. — Genista tinctoria. Bameau florifère.
Lvt/t.izOM/0 u i j j t n u N ei j l c i -
burnum, sont dépourvus de cette dilatation arillaire. On en a fait, il est
vrai, un genre à part sous le nom Ae Laburnum ; mais nous ne pen-
sons pas qu’on doive les exclure du groupe des Cytises; et nous avons
pietere faire de ces plantes une section du grand genre Genista, ainsi
que des Sarotliamnus. Le plus connu de ces derniers est le Genista
scoparia Lamk (Spartium scoparium L. — Cytisus scoparius L in k
- Sarothamnus scoparius Kocii. - 5 . vulgaris Wimm.) , arbuste
très commun dans nos bois et nos landes, surtout dans les terrains
sablonneux, baut d’un demi-mètre à un mètre et demi, à tige dressée,
très rameuse, sillonnée et verte, noircissant en sécbant, comme toute
la plante. Ses feuilles inférieures sont trifoliolées et pétiolées ; les supérieures,
unifoliolées et sessiles. Les fleurs, solitaires ou géminées à
chaque noeud, ont un long pédicelle ; elles sont accompagnées à leur base
de quelques feuilles petites el sessiles. Leur corolle est d’un beau
jaune d’or, avec un étendard échancré au sommet, des ailes courbées,
velues an bord inférieur, et une carène courbée ^ et obtuse.
L’ovaire pluriovulé est surmonté d’un style, velu dans sa partie inférieure
et enroulé sur lui-même, élargi, canalicnlé vers le
sommet. Le fruit (fig. 222G), long de 3 à 5 centimètres,
aplati, est finalement noir, couvert de longs poils
roux vers les bords ; son sommet est apiculé des restes
du style, et sa base est brusquement rétrécie en un pied
très court. Les graines sont nombreuses, luisantes, de
couleur olivâtre et pourvues d’un arille assez développé
et d’un court funicule.
Le G. scoparia est diurétique et laxatif â dose
faible, purgatif et vomitif à dose plus forte. C’est un
remède populaire en Angleterre comme bydragogue. On
emploie ses sommités fleuries et aussi ses graines. Il
renferme (Stenhouse) deux principes actifs ; la sco-
parine (U^ H"" 0^%, acide ou neutre, et la spartéine
(C^® ipo Az^), alcaloïde cristallisable. Les sommités
s’emploient en décoction aqueuse ; ou bien, comme en
Angleterre, on conserve le suc de la plante fraîche en
l’additionnant d’alcool et l’on obtient ainsi un médicament
très actif.
F ig . 2226.— Geni,si«
( Sarothamnus )
scoparia. F ru it.
Le Genêt gurgaiiî (Genista p u r g ans DC. — Spartium purgans L.) appartient
aussi à la section Sarothamnus. C’est une petite plante de 20 a
30 centimètres de haut, à tige ligneuse très rameuse, à petites feuilles
toutes trifoliolées, sauf les florales, à petites fleurs jaunes, qui croît dans
le sud-ouest de l’Europe, et chez nous en Auvergne, près de Lyon, sur la
Loire, etc. Son nom indique assez ses propriétés; on l’emploie encore
comme évacuant dans quelques campagnes.
Les Cytisus alpinus L. el Laburnum L., dont il faudrait sans doute
faire une section du genre Genista, sous le nom de Laburnum, sont
cultivés dans tous nos jardins sous le nom de Faux-Ébenier et Aubouis.
Ils sont remarquables par leurs grappes pendantes de fleurs jaunes et par
leur gousse glabre, contenant des graines dépourvues de tout arille, comme
les véritables Genêts. Ce sont des plantes dangereuses, qui produisent
des vomissements, de la diarrhée, du narcotisme, de la torpeur et qui
cependant ne seraient pas irritantes (Scott Cray). On les a préconisées
contre la dyspepsie bilieuse, comme cholagogues, comme diurétiques et