
pique ou ostiole, presque arrondie ou plus souvent oblongue, bordée de
deux lèvres qui sont deux pbytocystes-cellules modifiés, arqués, symétriquement
placés l’un et l’autre autour de l’ostiole, et parfois nommés
cellules de bordure du stomate.
Il y a des plantes à stomates très clairsemés et d’autres dont un millimètre
carré d’épiderme en porte plusieurs centaines. Il y a des feuilles
sur chacune desquelles on en a
compté plus d’un million.
Les rapports des stomates avec
les cellules épidermiques sont variables.
Le plus souvent, ils sont
placés entre elles, à leur point de
rencontre (fig. 936, 937). Ailleurs
ils sont situés au milieu d’une
cellule (fig. 935), ou bien complètement
encadrés par deux pbytocystes
Fig. 9 3 9 . — S tom a te av e c ch am b r e r e sp ira to
ir e a u -d e s s o u s d e son o u v e r tu r e .
épidermiques, plus grands qu’eux. Quelquefois aussi ils sont localisés,
formant des îlots dans certains points de Tépiderme (fig. 934), qui
en est dépourvu dans le reste de son étendue.
Les stomates sont le plus souvent situés dans le même plan que Tépiderme,
de sorte qu’ils ne le dépassent ni en dehors ni en dedans. Ailleurs,
Fig . 9 4 0 . — D é v e lo p p em en t d e s s tom a te s . Éta ts su c c e s s if s .
une dépression plus ou moins considérable de Tépiderme, une véritable
chambre, renferme tous les stomates qui tapissent sa concavité (tig. 944).
Ailleurs encore, cette antichambre, plus ou moins profonde et à ouverture
p^fois fort étroite, ne renferme dans son fond qu’un seul stomate (fig. 938).
L ouverture de ces antichambres peut être plus ou moins masquée par des
"il
cellules saillantes ou des phytocystes-poils qui en garnissent lés bords.
Au-dessous des stomates se trouve d’ordinaire un méat plus ou moins
spacieux, qui fait que l’air entré par l’ostiole se trouve en contact avec la
paroi des diverses cellules plus ou moins irrégulières que sépare les unes
des autres ce méat. Celui-ci, dilaté quelquefois en une é ^ ^m e cavité a
reçu le nom de chambre respiratoire ou sous-stomatique (fig. 938 J3J).
Formation des stomates. — Sur de jeunes feuilles, et plus facilemefo
sur les jeunes écailles encore incolores, qui sont les leuilles modiiiY^s de
certains bulbes, on suit facilement le développement des stomates. L epiderme
étant primitivement bomogène, on y voit çà et là se différencier des
phytocystes de forme spéciale, cubiques, à angles souvent aimoiidis qui
ont reçu le nom de cellules mères des stomates (fig. 940). es ce u es
mères se dédoublent bientôt, en présentant les phénomènes que nous
avons décrits (p. 294-297), par formation d’une cloison mediane, perpendiculaire
à la surface de Tépiderme. Ainsi se constituent les deux cellules
de bordure. Ces phytocystes renferment fréquemment, dans un epiderme
d’ailleurs incolore, des petits grains de chlorophylle. Tins tard, la clmson
commune à ces deux phytocystes se dédouble; el ses deux moitiés s écartant
Tune de l’autre, forment la fente allongée de Tostiole, laquelle communique
avec la chambre stomatique placée immédiatement au-dessous
d ’elle.
B. — P a r en ch ym e de la f e u ille .
Il y a des feuilles qui. entre les deux épidermes, ne renferment que du
parenchyme, sans nervures. Celui-ci peut être homogène, c est-a-dire que
F ig . 941 9 4 2 . — F eu ille d e p la n te su bm e r g é e {P o tam o t ) . É p id erm e sem b la b le
au r e s t e du p a r en ch ym e . L a cu n e s don t e s t c r ib lé le p a r en ch ym e .
les phytocystes dont il est formé sont tous à peu près pareils entre eux,
tantôt réguliers et assez serrés les uns contre les autres, tantôt irréguliers,
et par conséquent plus lâchement unis et laissant entre eux des méats de
taille et de forme variables. Ces méats communiquent largement entre eux
et avec les chambres stomatiques ou les ouvertures des ostioles.