
sertion du calice; la taille et la forme des dents de celui-ci, qui peuvent
être très obtuses et même disparaître presque totalement; la forme du
grand pétale (étendard), dont le limbe est plus ou moins large (souvent
plus large que long), plus ou moins développé relativement à la longueur
de Tonglet, plus ou moins écbancré cà son sommet; la configuration des
quatre petits pétales latéraux, qni ont quelquefois un limbe distinct, lancéolé
(mais qui souvent aussi ne forme qu’un tout continu depuis la base
de Tonglet jusqu’au sommet lancéolé de Torgane), si bien que leur forme
générale est à peu près celle d’un filet staminal subulé et aplati ; la longueur
des antlières, qui sont plus ou moins apiculées au sommet; le point
plus ou moins voisin du fond du réceptcacle où se voit Tinsertion du gynécée,
de sorte qu’elle est presque centrale ou plus ou moins excentrique ;
la longueur du pied de l’ovaire et celle du style, qui est tantôt conique et
droit et tantôt plus ou moins sinueux; enfin la direction des ovules qui,
au début, sont bien tous les deux descendants, avec le micropyle dirigé eu
F ig . »._30, 2231. Toluifera Balsamum. Fleur entière et coupe longitudinale.
liant et^ en debors, mais qui se déplacent ensuite Tun et Tautre d’une
quantité variable; si bien que, la situation de leur sommet organique ne
variant pas, 1 un d eux peut cependant finir par devenir presque complètement
orthotrope et ascendant, tandis que Tautre est demeuré descendant
et anatrope. G est donc dans d’autres caractères qu’il faudra chercher
des dilférences spécifiques absolues. Le fruit du Toluifera Balsamum
(tig. 2232) est sec, indébiscent, ellipsoïde, semi-lunaire, monosperme, rarement
disperme, comprimé bilatéralement, terminé en baut et en dedans
par un petit apiculé, vestige du style, sur lequel nous reviendrons ultérieurement,
et atténué intérieurement en un grand pied ligneux, comprimé,
d’autant plus grêle qu’il se rapproche davantage du lieu d’insertion
du périantlie. La ce pied est cylindrique, pédicelliforme ; mais à partir
d une certaine hauteur il se dilate en deux ailes, Time antérieure et
1 autre postérieure, minces, submembraneuses, subligneuses, qui font
lessembler 1 ensemble du fruit à une grande samare dont la loge sémi-
nifère occuperait l’extrémité supérieure. D’une manière générale, Taile
postérieure est plus large que l’antérieure et elle remonte plus haut
qu elle sur le bord postérieur de la loge sémiiiifère dont elle vient remplir
de ce côté la concavité jusque vers le point où se trouve Tapicule dont il
a été question tout à l’heure.
La paroi du péricarpe, au niveau de la cavité séminifère, est assez
épaisse, subéreuse, presque ligneuse, présentant trois couches peu distinctes
; Tune intermédiaire, sèche, à peu près subéreuse; les deux
autres, d’un tissu un peu plus dense, limitant la première en dehors et
en dedans et formant une sorte d’épiderme un peu épaissi et presque
ligneux. Elles représentent, en effet, comme nous allons le voir, les
feuillets épicarpique et endocarpique du fruit. Eu dedans de ce dernier,
se trouve un dépôt plus ou moins épais, suivant les gousses qu on examine,
d’une résine blonde, qui a tout à fait les caractères physiques de
certains baumes de Tolu qu’on trouvait dans le commerce ; et cette zone
résineuse est doublée intérieurement, sur les fruits secs qui viennent en
Europe, d’une membrane assez épaisse, mais très
distincte, à coupe blancbâtre et à contours très nets.
Dans la cavité centrale du fruit, qui est limitée en
dehors par cette membrane, on voit flotter un ou,
plus rarement, deux corps réniformes, qui sont libres
f
de toutes parts et qu’on serait, au premier abord,
f
porté à considérer comme la graine ou les graines.
Tous les observateurs ont émis jusqu’à présent cette
opinion; ils ont dù admettre, comme conséquence
n
immédiate, que la couche mince à coupe blanche,
qui est en dedans du dépôt résineux, représente Ten-
docarpe et, par suite, que c’est en dehors de celui-ci
et entre lui et le mésocarpe que se trouve la substance
résineuse. Or le corps ou les deux corps
réniformes, à surface lisse, de consistance amygdaline,
qu’ont décrits les auteurs comme la semence
ou les semences, n’en est • qu’une portion : Tembryon.
Gelui-ci, pendant la dessiccation du fruit, se
tel
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sépare, en effet, des téguments séminaux et flotte
Fig. 2232. — Toluifera
dans l’intérieur de leur cavité. En Tanalysant, on n’y
Balsamum. Fruit.
trouve absolument que deux cotylédons épais,
plan-convexes, arqués, étroitement appliqués Tun sur Tautre par leur
surface plane et intimement rapprochés par l’intermédiaire de la tigelle,
courte, cylindrique, dilatée d’un côté en une radicule plus courte encore,
obconique, surmontée, à Tautre extrémité, d’une petite plumule à feuilles
déjà composées de folioles pennées distinctes. Quant aux téguments séminaux,
comme c’est à leur surface extérieure que se trouve le dépôt résineux,
celui-ci les a maintenus dans presque toute leur étendue collés
contre la paroi interne de l’endocarpe. Mais la couche résineuse est intérieure
à celui-ci et immédiatement appliquée contre la graine. Grâce à
cet agglutinatif, celle-ci n’a pas quitté, dans sa portion tégumentaire, sa