
eux pendant ces phases successives : toujours ils sont portés par la tigelle
et ils sont séparés d’elle supérieurement par un angle axillaire.
Fig. 8. — Haricot. Germination,
deuxième état.
Fig. 7. — Haricot. Graine commençani
à germer.
Les appendices de la gemmule sont soumis aux mêmes lois, et si
continue d’observer le
jeune Amandier sorti de sa
graine (fig. 6), on verra que
ses feuilles deviennent de
plus en plus grandes et plus
on moins dentelées sur
leurs bords, mais vertes
et durant pendant toute la
belle saison, à peu près
l’on
Fig. Q. — Haricot. Germination,
troisième état.
Fig. 10. — Haricot. Germination,
quatrième état.
également espacées sur la tige. Ce sont là des feuilles caulinaires .
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Quand, après avoir porté un certain nombre de ces feuilles, une plante
phanérogame telle qu’un Amandier doit produire des fleurs, les appendices
qui accompagnent celles-ci ou qui entrent dans leur composition,
présentent, nous le verrons, des modifications graduelles et considérables
de forme, de dimensions, de consistance, de couleur et de durée. Ainsi,
nous les verrons devenir peu à peu ces lames délicates et éphémères qui
donnent ordinairement aux fleurs leur éclat; nous les verrons aussi devenir
des supports ou des organes de protection pour les corps qui doivent
reproduire la plante ; se différencier, en un mot, de mille façons ; et cependant
jamais ne disparaîtra en eux^ alors qu’on les nommera des feuilles
florales, ce double caractère ; qu’ils seront portés par un organe de
nature axile avec lequel ils formeront un angle ou espace axillaire.
Si, au lieu d’une graine d’Amandier, on fait germer celle d’un Hari-
F ig . 11-16. — Balisier. Germination de Monocotylédone, à ses divers états successifs
(indiqués par 1-6).
cot (fig. 7-10), on ne voit que peu de différences dans la jeune plante telle
qu’elle se développe au sortir de la semence. L’enveloppe de celle-ci
étant rompue, il en part d’abord une jeune racine arquée, dont le sommet
se dirige vers l’intérieur du sol. Puis les cotylédons se dégagent avec la
tigelle et viennent s’étaler à la surface du sol. Ils ont chacun la forme
d’un rein fendu suivant le milieu de sa longueur, et, au lieu d’être réguliers
de forme, ils sont étroits, insymétriques, épais, plans-convexes,
d’abord blancs et tout gorgés de matériaux qu’ils cèdent à la jeune plante
à mesure qu’elle grandit, en même temps qu’ils verdissent et s’amincissent.
De la ten te qui les sépare l’un de l’autre se dégagent bientôt les deux
premières feuilles caulinaires qui sont opposées, puis les suivantes.
On nomme épigés les cotylédons qui, dans la germination, s’étalent
ainsi au-dessus du sol. En général, ce sont des cotylédons qui abandonnent
de bonne heure la cavité de la graine, et cela souvent parce que, portant
en eux toute la nourriture qu’ils peuvent donner à la jeune plante en ger