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- h ■ ' Ovule.
Sur les placentas se voient un ou plusieurs corps saillants, sessiles ou
non, et qui ont depuis longtemps reçu le nom d’ovules (mais qu’il ne faut
pas assimiler aux ovules animaux; car cette dénomination est, en somme,
assez défectueuse). Ils consistent assez souvent en une masse parencliy-
mateuse, dont les éléments sont d’abord presque tous les mêmes : ce sont
des pbytocystes-cellules semblables entre eux.
Un seul ou un petit nombre de ces éléments font exception et occupent
ordinairement une situation centrale. On leur a donné le nom de sacs
embryonnaires, et ils constituent le véritable organe femelle des plantes
pbanérogames, l’embryon se développant, comme l’indique leur nom,
dans leur intérieur.
Quand on arracbe l’ovule du placenta, on voit à son point d’insertion
mie cicatrice de forme variable : c’est le hile ou ombilic.
Dans un ovule bomogène, tel que celui de la plupart des Santalacées,
Fig. 446. — Ovule orthotrope;
le micropyle en
haut; le hile en has.
Fig. 447. — Ovule campylo-
trope; à gauche se trouvent
le hile et le micropyle.
F ig. 448. — Ovule ana-
trope ; à gauche se trouve
le raphé.
l’extrémité de l’ovule opposée au bile présente un petit pertiiis, destiné à
¡’introduction du tube pollinique, et qu’on nomme le micropyle.
Au niveau du micropyle, le sommet de l’ovule peut, dès le début, comme
il arrive dans beaucoup d’arbres verts du groupe des Conifères,
présenter une petite dépression, encadrée d’un rebord plus ou moins
saillant.
Quand ce rebord se prononce davantage, il forme autour du micropyle
une sorte de petite mancbette. Celle-ci se séparant souvent plus bas du
corps de l’ovule, dans une très grande étendue et même jusqu’au voisinage
du bile, on l ’a considérée comme une enveloppe ou tégument de l ’ovule;
elle forme en effet autour de ce corps, nommé nucelle, une sorte de sac,
ouvert seulement au niveau du micropyle. Son ouverture termine
quelquefois un prolongement tubuleux plus ou moins allongé.
Souvent, comme dans les Rhubarbes, les Renouées, etc., il se forme
un deuxième de ces sacs en dehors du premier; on dit alors le tégument
ovulaire double, et l’on nomme le' sac extérieur p r imin e , et l’intérieur
secondine.
On a accordé une assez grande importance à l ’évolution de ces diverses
parties qui ne sont que des saillies secondaires plus ou moins développées
du nucelle et dont les ouvertures micropylaires paraissent destinées à
diriger les tubes polliniques vers le point du nucelle où ils doivent
pénétrer.
Eig. 449. Ovule orthotrope. États successifs du développement; n, nucelle;
s, secondine; p, primine; ch, chalaze. ’
^ Quelquefois, comme dans les Papaya (fig. 452, 453), Vasconceila, etc.,
l’épaississement qui deviendra la primine se produit d’abord sur le nucelle!
Fig. 450. — Ovule campylotrope. États successifs du développement; n , nucelle;
s, secondine; p, primine; f, funicule; ch, chalaze.
et au-dessus de lui se forme ensuite l’autre épaississement qui sera la
secondine.
Plus souvent c’est l’ordre inverse qu’on observe : la primine ne se monrli.
Fjg. 451. — Ovule anatrope. États successifs du développement; n, nucelle;
s, secondine; p, primine; ch, chalaze; f , funicule; r, raphé.
tre qu’après la secondine et au-dessous d’elle sur la surface du nucelle
(fig. 449-451).
Ailleurs, comme dans les Hellébores, l ’Amandier^ etc., c’est un bourrelet
unique qui se produit sur le nucelle au-dessous de son sommet;
mais au bout de quelque temps le bord libre de ce bourrelet se dédouble
en deux lèvres qui représentent l’une la primine et l’autre la secondine.