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l u sR . — M. heteroclilum R o x r . — M. lacunosum L amk . M. monadelphum
R o x r . — Cocculus suberosus DC. — C. lacunosus DC.)
(fig. 2282-2280), Ménispermacée-Cliasinanlhérée, dont les lleurs ont six
sépales, disposés sur deux séries, ou de 9 à 12, les 3-6 extérieurs étant
bien plus petits que les autres et bractéiformes. Il n’y a pas de pétales,
Fig. 2282. — An amir ta Cocculus. Rameau florifère mâle.
et les étamines, qui dans la fleur femelle sont stériles et au nombre
de 6-9, sont dans la fleur mâle eu nombre indéfmi. Leurs antlières sont
disposées selon dix séries verticales sur une courte colonne centrale,
comprimées, serrées les unes contre les autres, quadrilobées et débiscentes
par une fente a peu près borizontale. Les carpelles, au nombre
de 3 (plus rarement 4-6), ont un sligmate subcapité. Le fruit est formé de
drupes stipitées, obliquement ovales-réniformes (fig. 2285, 2286), portant
DICOTYLÉDONES. 711
non loin de leur base la cicatrice du style. Leur noyau est ligneux, glabre,
et possède une rentrée saillante, profondément bilobée. Sur la cavité du
noyau se moule une semence globuleuse en debors et creuse en dedans,
pourvue d’un albumen corné, parsemé de masses farineuses, et d’un embryon
incurvé, â radicule
cylindrique, supère, et â
cotylédons minces, divariqués,
plus courts que l’albumen.
L ’Anamir ta Cocculus est
une grande liane â brandies
épaisses, recouvertes d’nne
écorce grise, subéreuse. Ses
feuilles alternes ont un long
pétiole, renflé vers sa portion
inférieure, puis nn peu rétréci
au-dessous de ce renflement
et souvent coudé ou
tordu dans cette portion.
Le limbe est ovale-cordé,
acuminé au sommet, lisse
et d’un vert clair en dessu/i.
Fig. 2283-2286. — An amir ta Cocculus. Fleur
mâle et coupe longitudinale; fruit et coupe
longitudinale.
plus pâle et blancbâtre en dessous, entier, penninerve, quinquénerve â la
base, ricbement réticulé-veiné, presque coriace, présentant de rares ponctuations
translucides et pourvu dans l’aisselle des nervures de légères
cavités, concaves en dessous, contenant une petite touffe de poils. Les
feuilles renferment un latex blanc, comme les autres parties de la plante.
Les fleurs dioïques sont disposées en grappes pendaiiles, composées, sortant
du vieux bois et pourvues d’axes glabres. (Dimensions ; tiges, de 2 â
10 centimètres de diamètre ; pétiole, 10 â 15 cent.; limbe, 20 cent, de long-
sur 15 de large; inflorescences, 10 â 30 cent, de long; fruit, 1 1/2 cent,
de long sur 1 cent, environ de large.)
Cette belle liane est commune dans l’Inde péninsulaire de l’est, â
Geylan, dans la Malaisie ; elle est assez souvent cultivée dans nos serres,
où elle ne fleurit guère. Les fruits, qui sont la partie employée, sont
exportés de Madras et de Bombay; ils venaient jadis par terre â travers
l’Asie occidentale. Ils sont insymétriques, subréniformes, d’un brun noirâtre
â la surface, pourvus d’un endocarpe ligneux dans lequel la graine
s’est d’ordinaire rétractée par la dessiccation. L’endocarpe est formé de
pbytocystes allongés, entre-croisés en divers sens, â paroi épaisse et dure,
tandis que la cbair estformée de pbytocystes irrégulièrement polyédriques,
â paroi peu résistante. Le principe actif de ces fruits est la picrotoxine.
On y trouve aussi deux substances cristallisables, nommées ménisperniine
ei paraménispermine. La coque du Levant et la picrotoxine ralentissent,