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Ce sont ordinairement des herbes, plus rarement des lianes, très rarement
des arbustes dressés. Leurs feuilles sont alternes, on opposées dans le
seul genre Clématite, sans stipules. L’inflorescence est variable.
La plupart d’entre elles sont des plantes âcres, irritantes, renfermant
des alcaloïdes énergiques ou des principes actils volatils, qui ne se forment
toutefois qu’à partir d’un certain âge et qui disparaissent ordinairement
par l’action de la cbaleur ou souvent de l’eau.
Nous avons divisé celte famille cn quatre séries ou tribus, dont voici les
caractères dominants et les genres les plus importants :
I. A q u i l é g i é e s . — Fleurs à réceptacle convexe, à périanlbe souvent
pétaloïde, simple (calice), ou accompagné en dedans de pétales ou de staminodes
pétaloïdes ou glanduleux, creux ou linéaires, disposés en préfloraison
imbriquée. Étamines nombreuses, en séries rayonnanles droites
ou courbes. Carpelles en nombre variable, ordinairement indépendants,
pliiriovnlés. Follicules polyspermes, déhiscents. — Herbes annuelles ou
vivaces, à lige rarement frutescente, à feuilles alternes, plus ou moins profondément
découpées, simples ou composées.
Coures principaux ;
a, à fleurs régulières: Aquilegici, Xanthorhiza,, Nigella, HcUcboius,
î so p ynm, TroUius, Glaucidi im.
b, à fleurs irrégulières : Delphinium (Aconitum).
II. R e n o n c u l é e s . —- Fleurs à réceptacle convexe, régulières, à périanlbe
simple ou double ; préfloraison imbriquée. Étamines nombreuses, insérées
en spirale. Carpelles nombreux, libres, a ovules solitaires, ascendants
ou descendants, ou 2-5, dont quatre sont souvent rudimentaires. Fruits
secs ou cbariiiis, indébiscents, monospermes. — Herbes annuelles ou vivaces,
à tige souvent souterraine et épaissie, à teuilles alternes.
Cenrcs : Ranunculus , Myosurus , Anemone, Cal l ianlhemum, Uy-
dr astis.
III. Clématidées.— Fleurs à réceptacle convexe, régulières. Périantbe
simple, valvaire ou imbriqué. Étamines nombreuses, les extérieures parfois
stériles et pétaloïdes. Carpelles l-oo , libres, uni- ou pluriovulés. Fruits
secs ou cbarniis , l-oo-spermes , indébiscents on débiscenls. — Lianes
ligneuses ou berbes dressées, à feuilles opposées, plus souvent alternes.
Cenres : Clematis, Thalictrum, Actoea.
IV. Pæoniées. —• Fleurs à réceptacle légèrement concave, ciipulitormc,
régulières. Périantbe double. Étamines légèrement périgynes. Disque peu
ou très développé. Carpelles peu nombreux, libres, multiovulés. Follicules.
Craines souvent arillées. — Plantes herbacées, vivaces ou ligneuses.
Genre ; Poeonia.
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Hellébore noir.
Les Hellébores sont des Rcnonculacées-Aqiiilégiées qui ont des fleurs
régulières, avec un calice imbriqué, à 5, ü folioles, vert ou coloré, persistant
ou non ; des staminodes en nombre variable, tubuleux et glanduleux
au fond (souvent décrits comme des nectaires ou des pétales) ; de nombreuses
étamines à insertion spirale, avec des anthères à débiscencc in-
Irorse, marginale ou extrorse ; nu gynécée formé de 2-oo carpelles, libres
ou à peu près, sessiles ou stipilès; et pour fruits des follicules en petit
nombre, polyspermes, débiscents. Ce sont des berbes vivaces, souvent
rbizomateuses, à feuilles alternes, palmati- ou pédati-disséquées, à fleurs
solitaires ou disposées cn cymes, nues on involucrées, souvent assez
grandes. Files babitent l’Europe, l’Orient et l’Amérique du Nord.
L’Hellébore noir {Ilelieborus niger C.) (fig. 1117), qui se rencontre dans
la plupart des pays de l’Europe, est une herbe peu élevée, à feuilles longuement
pétiolécs, à nervation pédalée, à sept divisions ordinairement.
Ses lleurs ont un grand calice blanc, rosé ou légèrement teinté de vert;
elles sont solitaires ou au nombre de deux ou trois, disposées en cyme au
sommet d’nne hampe commune. On cultive beaucoup cette plante sous le
nom de Rose de Noël, à cause de l ’époque de sa floraison.
On emploie son rhizome sous le nom impropre de racine { radix Hel-
lebori nigri, ra d ix Melampodii). Il est représenté par un tronçon court
qui porte de longues racines tendres, cliarnues, et c est en cela qu il dil-
fère du rbizome de l’/f. viridis qu’on lui substitue si souvent dans le commerce
et qui est plus ou moins ramifié, ses divisions semblant formées de
segments plus ou moins coudés les uns sur les autres, noirâtres au dehors,
blancbàtres en dedans. Jadis, c’était presque tonjours VH. viridis qu’on
expédiait ainsi à Paris pour être vendu sous le nom d’IIellébore noir
(Payer). Actuellement, ils s’emploient rarement Tun et l’autre.
On les préconisait comme purgatifs drastiques. Mais le rbizome sec et
pulvérisé de VU. niger purge à peine (Rayer). Le Pied de griffon {H. foe-
t idush. ) (fig. 1118-1122), commun surtout dans certains terrains calcaires
autour de Paris, a passé aussi pour antlièlmintliique et purgatii ; il est inusité,
s.auf quelquefois en médecine vétérinaire. Souvent ces Hellébores
étaient remplacés dans le commerce par le rbizome de 1 Actoea spicata.
On a cru que le fameux Hellébore des anciens, qui guérissait la folie et
qui abondait aux environs d’Anticyre, était 1 IL orientalis, plante que
Tournefort a observée en Orient et qu’il a fait peindre par Anbriet. C est,
paraît-il, une espèce toxique, comme 1e sont peut-être toutes celles de ce
genre. Ses fleurs ont cinq sépales verdâtres, teintés d un blanc légèrement
pourpré, et cela d’autant plus qu’ils sont plus intérieurs dans la pié-
fioraison. Les staminodes (ou nectaires) sont souvent au nombre d une
douzaine, en forme de cornet stipité, avec une ouverture im peu oblique,
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