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ration. Dans l ’Épine-Vinolte (flg. 6 i), il y a deux sortes de feuilles : dans
les unes, les nervures du limbe sont molles et sous-tendues par un parenchyme
vert complet; dans les antres, le parenchyme disparaît et les nervures
au nombre d ’une, de trois ou même de cinq, durcissent et devicn-
’ nent des epiiies a sommet
aigu. Nous ne pouvons
insister sur toutes
les variations de forme
que présentent les feuilles
; indiquons seulement
ici que les appendices
floraux sont aussi
des feuilles modifiées.
Insertion et rapports
des feuilles. — Si donc
les caractères de valeur
secondaire que nous venons
de passer en revue
présentent dans les feuilles
tant de variabilité,
il en faut cbercber de
plus constants; ou les
trouve dans le mode
d’insertion et les rap ports
avec la tige ou
les brandies. Nous sii-
vons que celles-ci présentent,
là où s’insèrent
les feuilles, une
saillie qu’on nomme le
coussinet. La feuille
forme là, avec l’axe qui
la porte, deux angles
F i g 107. — Pois cultivé. Feuille composée-pennée, à
larges stipules foliacées, et à folioles supérieures transformées
en vrilles.
adiacents, l’un inférieur et l’autre supérieur. Ce dernier, nous 1 avons
dit (p. 7), est rarement droit ou obtus; l’obliquité plus ou nioms
o-randedela feuille fait qu’il est d’ordinaire plus ou moins aigu. Nous
l’avons nommé aisselle de la feuille, ou angle a x illa ir e , ou espace
ax illaire. Dans cet angle, nous avons vu l’axe porter normalement un
bourgeon, dit bourgeon axillaire, qui deviendra, en s allongeant, un
rameau caxillaire, ou même assez souvent deux ou plusieurs bourgeons.
Quelquefois aussi les bourgeons axiliaires demeurent extrêmement peu
développés, latents. On peut alors déterminer leur développement pai
divers artifices. Dans les Haricots, par exemple, les feuilles cotylédonaires
ont un bourgeon axillaire peu développé; mais, en coupant la tige un
peu au-dessus des cotylédons, nous avons vu ces bourgeons grossir et
s’allonger rapidement en rameaux axiliaires (p. 11). Nous avons dit aussi
qu’il y a un grand nombre de plantes herbacées communes de nos campagnes
qui ont les bourgeons axiliaires des cotylédons bien développés
en branches portant fleurs et feuilles ; citons notamment ici le Mouron
rouge, le Mouron des oiseaux, plusieurs Euphorbes annuelles, la Mercuriale
annuelle, les Orties, les Chénopodes, la Morelle, etc., etc.
Disposition des feuilles sur la tig e ou Phyllotaxie.
Les feuilles opposées sont celles qui occupent sur la tige les deux
extrémités d’un même diamètre transversal. Elles sont donc écartées l ’une
de l’autre d’une demi-circonférence; ex. : Houblon (fig. 43), Petite-Centaurée
(fig. 54), Quinquina, Gentiane, Sauge, Mouron (fig. 55), etc.
Si, au lieu de deux feuilles au même niveau, il y en a trois ou plus,
équidistantes, elles sont ’
verticillées (fig. 108) ; et
suivant que le verticille en
comprend trois , quatre,
cinq, etc., Vangle de divergence
qui les sépare les
unes des autres est égal à
1/3, 1/4, 1/5, etc. de circonférence.
On dit aussi
alors que les verticilles
foliaires sont ternés, qua-
ternés, quinés, etc.
Les feuilles alternes sont
placées seules à leur niveau
sur la tige ou les
branches. Leur disposition
présente d’assez nombreu
Fig. 108. — Cornifle. Feuilles verticillées.
ses variations, suivant le degré d’ouverture de leur angle de divergence.
Ainsi, dans les Ormes, les Tilleuls, un grand nombre de Phijllanthus,
etc., les feuilles alternes sont séparées par une demi-circonférence de la
tige; il en résulte qu’elles sont disposées sur deux séries verticales, l’une
à dioite et 1 autre à gauche de la tige (fig. 110). Il est très ordinaire, en
paieil cas, que la base des feuilles soit plus ou moins insymétrique.
Par conséquent, si l’on numérote de bas en haut les feuilles que porte
une tige ou une branche, on voit que sur une de ces séries verticales se
trouveront Superposées les feuilles 1, 3, 5, 7, etc., tandis que toutes les
euilles qui porteraient des numéros pairs seraient disposées les unes
au-dessus des autres sur l’autre série verticale.